Actualité Agadir et région: Agadir : Les bonnes affaires du souk

Posté par: Visiteursur 10-10-2007 02:52:38 2257 lectures · Pâtissiers et couturiers ne chôment pas
· A l’approche de l’Aïd, le carnet de commandes déborde


Le grand souk d’Agadir ne désemplit pas depuis le début du Ramadan. Même à l’approche du ftour, l’activité bat son plein. Dès qu’on approche du complexe, l’œil est attiré par des étalages de vendeurs ambulants. Poissons frits, jben, figues de barbarie, galettes, chebakkia… Au passage, les odeurs qui se dégagent de tous ces aliments vous chatouillent agréablement les narines. Facile alors de succomber à la tentation et de remplir son panier en prévision de la rupture du jeûne.


A l’occasion de cette période de Ramadan, des femmes, pour la plupart, se sont reconverties dans le métier de la pâtisserie, de manière à se faire un peu d’argent et assurer les dépenses de la famille. «Habituellement, je travaille dans les stations de conditionnement de fruits et légumes, mais en ce moment, elles sont fermées car la saison n’a pas encore commencé, aussi il est nécessaire que je trouve d’autres sources de revenus», explique une vendeuse. Ainsi, celle-ci prépare du beghrir et du pain qu’elle vend de 11h jusqu’à 17h au plus tard. Et à chaque jour sa recette. Les vendeurs occasionnels sont nombreux et pour certains les affaires marchent plutôt bien.

Au centre d’une allée, un quinquagénaire s’affaire devant son étalage. Sur une plaque chauffante enduite d’huile, posée sur une cuisinière à gaz, à l’air libre, il réchauffe des crêpes fourrées. Successivement, il en enroule manuellement dans une feuille de papier blanc, tend le paquet au client, encaisse le prix, rend la monnaie. Tout cela avec les mains enduites de gras. Normes d’hygiène? Ne connais pas! De fait, le vendeur semble n’en avoir cure. Préoccupé par ses affaires, il ne semble pas avoir pris conscience qu’il a touché manuellement successivement, sans gants, sans protection, les crêpes pleines de gras, son tiroir caisse, les mains et l’argent du client. La clientèle également ne prête pas attention à ces «détails». Attirés par le parfum appétissant des crêpes, ils sont nombreux à faire la queue devant l’étalage. De son côté, pour répondre à la demande des clients, le marchand replonge ses mains dans un grand carton posé à même le sol pour en ressortir d’autres crêpes. Les vendeurs de mellaoui ne sont pas les seuls à réaliser de bonnes affaires. A l’approche de l’Aïd, les couturiers d’habits traditionnels sont également très courtisés. Chez certains d’entre eux, le carnet de commandes est déjà plein dès la première semaine de Ramadan.

L'Economiste