Actualité Agadir et région: Agadir : Pagaille autour du consulat d’Espagne

Posté par: Visiteursur 30-10-2007 19:43:17 7289 lectures · La demande de visa peut prendre plusieurs jours
· Les postutants organisent eux-mêmes la file d’attente


Vous avez l’intention de demander un visa auprès du consulat d’Espagne à Agadir. Un conseil, prenez-vous-y longtemps à l’avance car l’établissement est très difficile d’accès.


Tous les jours, la file d’attente est importante devant l’entrée de l’enceinte consulaire. Des petits groupes sont formés, attendant sous un soleil d’automne encore assez chaud. Tous les regards rivés sur la porte de l’établissement. Tous sont inquiets car ils n’ont aucune assurance de pouvoir déposer leur dossier ce jour-là. En effet, le principe des rendez-vous, en service dans tous les autres consulats espagnols du Maroc, n’est pas encore appliqué à Agadir. La seule alternative, faire la queue. Et cela peut durer plusieurs jours. “Chaque jour, depuis la fin du Ramadan, je tente ma chance, mais en vain, je n’ai pas encore réussi à déposer mon dossier’’, déplore un demandeur en provenance d’Ifni. Un autre avance qu’il est dans la file d’attente depuis plusieurs jours et qu’il vient de Guelmime. Certains opérateurs économiques ont raté des rendez-vous importants en Espagne en raison de retard de délivrance des visas.

En clair, c’est la pagaille. Pour donner un semblant d’organisation, les demandeurs ont instauré une liste selon l’ordre d’arrivée des demandeurs. Celle-ci s’allonge au fil des jours, car seules 8 à 10 personnes arrivent quotidiennement à franchir les portes au consulat. A noter que le service des visas n’est ouvert que de 9 à 11 heures.

Quand la porte du bâtiment s’ouvre enfin, tout le monde se fige. Un employé crie «A qui le tour?», et alors, un individu qui s’est arrogé la mission d’organiser le service à l’extérieur, donne le nom de la personne qui devra entrer. “Est-ce bien sérieux tout cela? C’est la porte ouverte à toutes les magouilles’’, juge un observateur.

Par ailleurs, à l’intérieur du consulat, les employés sont impitoyables. Un silence solennel règne. Les candidats au visa retiennent leur souffle en attendant le tampon délivrant le sésame pour l’Europe de Schengen. Le moindre document faisant défaut et il faut reprendre tout le circuit à zéro. Interrogées, les autorités consulaires répondent qu’elles ne sont pas responsables de «ce qui se passe dehors». Et José Maria Rodriguez Coso, consul général d’Espagne à Agadir avance même qu’il n’a jamais reçu de réclamation concernant l’accès de l’établissement. Mais il promet tout de même d’améliorer la situation.

L'Ă©conomiste