Culture & Divertissement: Des cinéastes marocains se mobilisent pour les salles de cinéma

Posté par: Visiteursur 16-12-2007 11:21:52 1096 lectures La journée d’hier a été marquée par le cri du cœur d’un jeune acteur qui a eu l’idée de créer un collectif pour la sauvegarde des salles de cinéma au Maroc. Tarik Moumin a été rejoint dans sa campagne par de très nombreux acteurs et réalisateurs marocains.

Il s’agissait de tirer la sonnette d’alarme et attirer l’attention sur les disparitions régulières de salles de cinémas au Maroc. Marrakech se souvient avec nostalgie du cinéma Atlas sur la place Jemâa El Fna, du cinéma Mauritanie dans la Kasbah ou encore du Regent sur Gueliz. Et la liste est longue, trop longue pour le monde du cinéma marocain qui a tenu à répondre présent sur le tapis rouge du Palais des congrès, hier en début d’après midi.


Mohamed El Jam, Mustapha Darkaoui, Mohamed Ismaël, Ahmed Boulane, Abdelkhalek Fahid, Mouna Fettou, Mustapha Dasoukine et bien d’autres encore, étaient tous là vêtus pour la plupart d’un tee-shirt sur lequel était inscrit « Sauvons les salles de cinéma au Maroc ». Ils ont posé pour une photo de groupe suivie de portraits individuels.

« On a la chance cette année d’avoir une production marocaine exceptionnelle. Peut être la meilleur vu la qualité et le nombre de films réalisés. Et paradoxalement, les salles de cinéma se ferment une par une » s’insurge Tarik Moumin que l’on a vu dans « Adieu mères », un film de Mohamed Ismail programmé dans le cadre du panorama marocain, une rétrospective qui passe en revue le cru cinématographique de l’année.

« On est en situation de crise, il ne reste plus que quelques salles ouvertes. On vit une période noire. C’est le moment ou jamais de se mobiliser contre ce fléau. Cet appel national concerne en premier lie le public marocain. Il s’agit de leur dire que c’est un patrimoine artistique et culturel qui est en train de disparaître » explique Tarik Moumin.

« Les cinémas sont des lieux de mémoire » ajoute le jeune acteur qui espère insuffler, avec le collectif, une prise de conscience politique et espère bientôt présenter au gouvernement un plan d’action pour la sauvegarde des salles de cinéma au Maroc. Le cinéma est un rêve, mais le cinéma c’est aussi une réalité, comme le rappelle le collectif.

Le rêve éveillé, en tout cas, se poursuit dans les salles du festival de Marrakech qui entame sa dernière ligne droite avec la projection, aujourd’hui, des deux derniers films en compétition officielle, sur les quinze sélectionnés par le festival de Marrakech. Il s’agit du long métrage tchèque « Grandhotel » de David Ondriceck et de l’œuvre sud coréenne de Jeon Soo-il, « With a girl of black soil ».

Hier, c’était au tour du film finlandais « Man’s Job » de Aleski Salmenpenä et Slingshot de Slingshot, tout droit venus des philippines, d’être présentés sous l’œil attentif du jury.

Un hommage sera aujourd’hui rendu à une autre grande figure du cinéma mondial, Abel Ferrara, auteur américain indépendant prolifique qui a signé, outre plusieurs épisodes de la célèbre série « Miami Vice », des œuvres remarquées comme « King of New York » ou encore Snake Eyes » avec Madonna et Harvey Keitel.

Menara