Santé: Polyarthrite Rhumatoïde: urgence de prendre en charge les traitements à 100%

Posté par: Visiteursur 24-01-2008 21:07:20 1587 lectures L’Association Marocaine de lutte contre la Polyarthrite rhumatoïde (AMP) a organisé, le 22 janvier à Casablanca, la première journée nationale de cette pathologie. A cette occasion, Dr. Saleh Bennouna, Président de l’AMP, a souligné l’urgence d’une prise en charge complète des traitements.

« Cette maladie n’est pas une fatalité. Il existe des traitements capables de soulager les symptômes, mais aussi des traitements de fond capables d’enrayer l’évolution de la maladie, malheureusement ces traitements ne sont pas couverts à 100% par l’AMO ce qui représente une grande barrière pour les patients », souligne le Dr Saleh Bennouna. « Les patients peuvent également être acteurs de leur maladie, en adoptant des postures adaptées, en portant des attelles, en pratiquant des exercices simples, en suivant des conseils diététiques ». Encore faut-il qu’ils sachent quel mal les ronge, encore faut-il qu’un médecin ait pu poser le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde. C’est en diffusant l’information au plus grand nombre que cet objectif sera atteint. C’est le but que poursuit l’Association Marocaine de lutte contre la Polyarthrite rhumatoïde (AMP). Depuis sa création en avril 2007, elle multiplie les actions en ce sens. Aujourd’hui, pour cette première journée nationale, elle a choisi de toucher les journalistes, vecteur essentiel d’information, en les confrontant à la réalité quotidienne des malades.


Qu’est donc cette maladie au nom inquiétant ? La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire qui touche les articulations. De nombreuses personnes en sont atteintes sans la nommer, se disant victimes de simples rhumatismes. Mais la polyarthrite rhumatoïde est une pathologie grave, chronique, qui évolue par poussées. Les premiers symptômes apparaissent souvent entre 30 et 45 ans, majoritairement chez les femmes, qui sont 3 fois plus souvent atteintes que les hommes. Ce sont tout d’abord des douleurs articulaires, principalement dans les mains. Si rien n’est fait surviennent ensuite les gonflements, l’ankylose et la déformation jusqu’au blocage total. Il est courant de rencontrer des déformations caractéristiques du type « mains en coup de vent » ou « doigts en col de cygne ».

« Il est important de comprendre la difficulté de vivre la polyarthrite rhumatoïde au quotidien », ajoute le Dr Saleh Bennouna, président de l’AMP et organisateur de l’évènement. « C’est pourquoi nous avons prévu des jeux et ateliers, qui feront appréhender de manière concrète et ludique à quel point les gestes de la vie courante recèlent de problèmes pour les malades ».

Pour cette première journée nationale de l’AMP, un « workshop » est organisé, au cours duquel des médecins et des patients viendront expliquer aux journalistes ce qu’est cette maladie et comment elle détériore petit à petit leur qualité de vie au point de devenir un véritable handicap. La conférence sera suivie par des ateliers, qui favoriseront le contact et le dialogue avec les malades. Puis un film sera diffusé, exposant l’évolution de la prise en charge thérapeutique des patients. A l’issue de cette journée les journalistes recevront un certificat attestant de leur bonne connaissance de la polyarthrite rhumatoïde.

Bien qu’elle soit mal connue du grand public, la polyarthrite rhumatoïde toucherait, selon les estimations, entre 0,25 et 1% de la population, soit 87 000 à 350 000 personnes au Maroc. Sans être mortelle, la polyarthrite rhumatoïde altère considérablement la qualité de vie des patients, qui ne peuvent plus effectuer de simples gestes de la vie quotidienne et deviennent à terme dépendants de leur entourage. Les séquelles physiques, mais également psychologiques, nécessitent une prise en charge et un accompagnement conséquent. Le poids social de la maladie, difficile à chiffrer, est probablement très lourd.

Menara