Actualité Agadir et région: Agadir : Le cinéma et l'immigration à l'honneur : Hommage à Souad Amidou et Mohamed Ismaïl

Posté par: Visiteursur 01-02-2008 00:00:33 1840 lectures A l'instar des précédentes éditions, la présidence de cette cinquième édition du festival Agadir ciné est confiée au militant pour les droits de l'Homme Idriss Yazami, vu son ample engagement et l'intérêt qu'il accorde aux causes de l'immigration et bien entendu à celles des immigrés.

Né à Fès en 1952, Idriss Yazami est lauréat du centre de formation et de recyclage des journalistes à Paris.
Il exerce actuellement en tant que directeur de l'association «Générique», spécialisée dans l'histoire des immigrés et de l'immigration en France, il est également rédacteur en chef de la revue Migranis et vice-directeur de l'Alliance française des droits de l'Homme et secrétaire général de la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme.


Homme à vocations multiples, il a participé à la réalisation du film «La France, terre d'Islam» en 1984, comme il a exercé en tant que commissaire général du salon «France des étrangers, France des libertés» en 1989 et du salon «Dans le miroir de l'autre, l'immigration en France et en Allemagne» et a participé en outre à la rédaction et dans la coordination de plusieurs éditions, à savoir «Pour les droits de l'homme» en 1989 et «Les étrangers en France, guide des sources des archives publiques et privées» en 2003. Il a aussi réalisé conjointement avec Rimi Schwartz un rapport pour la création du centre national de l'histoire de l'immigration et sa culture.

Il a publié plusieurs articles édités dans la presse française. Il a été récemment nommé président du Conseil consultatif des RME, grâce à ses connaissances approfondies des causes de l'immigration.

M. Yazami a procédé à l'ouverture de cette 5e édition le 23 janvier dernier, exprimant son bonheur et sa joie de présider cet événement, pour deux raisons. La première est qu'il avait été convié il y a dix ans à participer aux travaux du mini festival du cinéma organisé à Agadir, la seconde était que cette cité est considérée comme étant la terre historique de l'émigration ; les immigrés issus d'Agadir et de sa région sont actuellement au nombre de 330.000 personnes. Rais Hadj Belaid, l'idole de la chanson amazighe, a-t-il poursuivi, a traité le thème de l'immigration il y a déjà une éternité. Le président de l'association Initiative culturelle a affirmé que l'organisation de cet événement est un choix de continuité et que des activités cinématographiques ainsi que des tables rondes seront animées à cette occasion par un groupe de créateurs, en l'occurrence, des artistes issus de l'immigration. Il constituera une occasion de la rencontre et de coopération avec leurs homologues marocains.

Ont assisté à cette cérémonie d'ouverture Rachid Filali, wali de la région Souss Massa Drâa, gouverneur de la préfecture d'Agadir Ida outanane, le ministre de la Communication et le ministre chargé des RME, qui ont déclaré en substance que le 7e art jouait un rôle important dans le traitement des causes de l'immigration.
Ce festival est bel et bien l'occasion pour exprimer, dans une version artistique, les souffrances et les espérances des immigrés, en de la xénophobie, de la discrimination raciale, de la clandestinité et bien d'autres manifestations des souffrances induites par l'immigration.

On a procédé à la fin de cette cérémonie d'ouverture à la projection du film «où vas-tu Moché ?» du grand réalisateur marocain Hassan Benjelloun qui a exprimé de sa part sa grande satisfaction quant l'évolution et la maturité qu'a atteint ce festival.

Ce film traite de l'immigration juive au Maroc.
Cette 5e édition est aussi l'occasion de rendre hommage à des artistes marocains de renommée internationale, issus de l'immigration, notamment Souad Amidou et Mohamed Ismaïl.

Réduire le taux d'analphabétisme

Une convention cadre a été signée, à Zagora, dans l'objectif de réduire le taux d'analphabétisme dans cette province de 51 à 20% vers l'année 2012, à la faveur d'une enveloppe financière de l'ordre de 24 millions de DH. Signée en marge des journées d'étude organisée autour de la lutte contre l'analphabétisme, cette convention met à contribution trois acteurs, en l'occurrence l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), le secrétariat d'Etat chargé de la lutte contre l'analphabétisme et le bureau de l'UNESCO à Rabat.

Aux termes de cette convention, les signataires s'engagent d'abord à contribuer à promouvoir les conditions d'exécution des programmes de lutte contre ce fléau dans la province d'Ouarzazate, et à permettre ensuite l'intégration des bénéficiaires pendant la phase de post analphabétisme.

La ventilation des engagements des différentes parties à cette convention permet de relever que le Secrétariat d'Etat prendra en charge 50% de l'enveloppe globale, l'INDH en assurera 30%, alors que le bureau de l'UNESCO à Rabat injectera 20% de ce montant.

Les signataires se sont également engagés à accompagner l'opération de lutte contre l'analphabétisme dans toutes ses phases afin de faciliter le suivi, mais aussi de chercher au fur et à mesure les opportunités éventuelles d'intégration économiques et sociales des bénéficiaires. L'on compte dans la province de Zagora près de 90.000 personnes analphabètes, dont seulement 10.000 bénéficient actuellement des cours dispensés par différents secteurs.

L'objectif est d'atteindre le nombre de 24.000 bénéficiaires. Avec près de 70%, le taux d'analphabétisme chez les femmes reste parmi les plus élevés dans le pays, d'où les efforts visant à se préoccuper davantage de la phase de post analphabétisme.

LE MATIN