Actualité Agadir et région: Agadir : Le Cap Ghir menace la côte nord d'Agadir

Posté par: Visiteursur 28-02-2007 23:30:00 1783 lectures Il n’y a pas de risque zéro. Cette règle d’or semble échapper aux initiateurs du projet de la centrale thermique de cap GHIR, au nord d’Agadir. L’Office national de l’électricité semble occulter les effets pervers de ce projet. L’ONE ignore en effet, avec superbe, les inquiétudes clamées haut et fort par les élus de la préfecture d’Agadir. On comprend aisément pourquoi les responsables de l’office se sont abstenus de trop médiatiser leur projet outre mesure. Cette discrétion s’explique à plusieurs égards : le projet aura des répercussions néfastes sur les plans écologique et socio-économique. Il est à même de compromettre la vocation touristique de la région nord d’Agadir, mise en exergue par le plan Azur, et incarnée par le plan Taghazout. Il est vrai que L’ONE doit tout mettre en œuvre pour satisfaire les besoins du pays en électricité. Mais le choix du site pour y installer ce projet ainsi que le combustible utilisé (le Charbon) dénotent d’une démarche pour le moins hasardeuse, car comment peut-on concevoir l’installation d’une usine polluante à quelques encablures de Taghazout?

Il suffisait de se remémorer l’impact néfaste des centrales de Jorf Lasfer sur les côtes de Sidi Bouzid et El Jadida. Le projet de l’installation de la centrale thermique de Cap Ghir aura pour résultat de rééditer les mêmes dégâts. Les vents du nord transporteront les fumées, les rejets des refroidissements de la centrale thermique causeront un danger mortel pour la faune et la flore. La population qui survit grâce à la pêche côtière connaîtra le dénuement total, car privée de sa principale source de subsistance, à savoir la récolte des fruits de mer de très bonne qualité récupérés sur la côte sauvage allant du cap Ghir à Oued Tamri. En outre, il est de notoriété publique que la ville d’Agadir a atteint ses limites foncières et urbanistiques. La seule extension possible reste le nord de la ville, zone ou est installée justement la centrale thermique, et dont l’avenir est de ce fait compromis. Pourtant, la population a parié sur l’amélioration des prestations de services après l’électrification rurale. Elle s’attendait à l’adduction d’eau et son raccordement depuis le barrage sur l’oued Tamri, condition sine que non de tout développent économique et social, dont notamment la mise en œuvre de projets touristiques, générateurs d’emplois.


Des responsable de l’ONE étaient supposés tenir compte de tous ces facteurs, car tout projet industriel devrait d’abord consister à ne compromettre, ni le moyen de subsistance de la population, ni la qualité de la vie, et encore moins les équilibres écologiques.

Source : La Gazette Du Maroc