Actualité Agadir et région: Un député d’Agadir au cœur d’une vaste fraude

Posté par: Visiteursur 16-02-2008 19:50:00 1455 lectures Lundi dernier, les autorités portuaires d’Agadir ont mis fin à une opération de fraude portant sur 2 tonnes de poulpes juvéniles, interdits à la pêche, destinées à l’exportation pour le compte d’un parlementaire et membre de la commune Sidi Ouassaï.

Suite à une inspection de routine, un camion frigorifique de la société FRIGIMA avec à son bord une cargaison de poulpes destinée à l’export, a suscité les doutes des agents du port après que le chauffeur a refusé de se soumettre au contrôle de routine sous prétexte que la marchandise risquerait de devenir avariée. Les douaniers ont alors décidé d’effectuer les contrôles d’usage dans les locaux de la société situés à l’intérieur du port ; un contrôle qui leur permettra de relever d’importantes infractions tant à la quantité qu’aux types de produits entreposés.


Sur les documents qui leur ont été présentés, il était question de 18.5 tonnes et de 178 caissons de poulpes, mais les autorités portuaires découvriront un peu plus de 20.5 tonnes et 619 caissons de poulpes d’un calibre de 8 cm, légalement interdits à la pêche.

Rappelons que le même parlementaire, responsable de cette fraude a été, pas plus tard qu’au mois de décembre dernier, au centre d’un scandale similaire : poulpe juvénile, documents falsifiés… Il s’en était sorti avec une suspension de sa licence d’exploitation, et la condamnation de l’unité de réfrigération de Tassila pour non-conformité aux normes d’hygiène.

La nature de la peine infligée aux contrevenants, qui tirent d’importants dividendes du commerce illégal des céphalopodes en raison de sa forte valeur marchande sur les marchés étrangers, nuit aux ressources halieutiques nationales et à l’économie du pays.

La fraude dont les responsables viennent de mettre la main sur l’un des maillons ferait partie, selon certaines sources proches du dossier, d’un trafic juteux qui s’étend sur une large échelle et qui met en danger la survie de
l’espèce.

Liberation