Actualité Agadir et région: Agadir : Conflit social à la polyclinique de la CNSS

Posté par: Visiteursur 19-05-2008 00:59:18 4883 lectures · Renvoi de 28 infirmiers et infirmières
· La direction de l’établissement argue de leur statut de «vacataires»


LES établissements hospitaliers à Agadir souffrent d’un grand manque en personnel paramédical. Les intervenants du secteur sont unanimes sur ce constat.


La polyclinique de la CNSS de la capitale du Souss n’en a pourtant pas tenu compte en renvoyant vingt-huit infirmiers et infirmières, début mai. Motif avancé par la direction de l’établissement, la situation de vacataires des concernés. Le diplôme d’auxiliaire de santé obtenu auprès d’une école privée de la place, est également en cause. «Dans nos statuts, nous ne disposons pas de rubrique relative aux auxiliaires de santé, par conséquent le contrôleur des Finances s’oppose à la rémunération des vacataires», précise le management de l’établissement. Pourtant, le personnel paramédical remercié a travaillé pendant trois ans sans interruption dans la structure de Santé. Une période lors de laquelle leur formation d’auxiliaire de santé ne posait pas de problèmes. «Les infirmiers ont même bénéficié d’une augmentation de leur émolument mensuel qui est passé, il y a cinq mois de 2.200 à 3.000 DH», indique un représentant du syndicat Forces ouvrières du Maroc (FOM). Ce dernier est monté au créneau pour défendre les droits des concernés. Pour ces intervenants comme pour des observateurs, «le terme vacataire n’est pas véritablement approprié à la situation des renvoyés car ils travaillaient à temps plein dans l’établissement ces trois dernières années». «Or, la définition du terme vacataire est étroitement liée à l’élément temporel qui doit être déterminé dans ce cas, car il constitue une base pour la rémunération», souligne un observateur. Pour l’heure, la pression exercée par les infirmiers renvoyés semble porter ses fruits. Lors d’une rencontre entre les parties, les représentants de la CNSS ont demandé aux infirmiers de patienter six semaines. «Notre direction centrale tente de trouver une solution à ce dossier», avance la direction de la polyclinique. En attendant, même si les responsables de l’établissement ne l’avouent pas, le départ des 28 infirmiers a encore aggravé le déficit en ressources humaines paramédicales dans l’établissement. C’est du moins ce qu’avoue un cadre administratif de la polyclinique d’Agadir qui tient à garder l’anonymat. Rien d’étonnant, le personnel renvoyé avait acquis de l’expérience en raison des trois années du service. De plus, le départ forcé des 28 infirmiers et infirmières est venu s’ajouter au vide laissé par l’opération de départs volontaires réalisée il y a un peu plus d’un an.

L'Ă©conomiste