Technologie: Moteurs de recherche -Journaux : « Je t’aime, moi non plus »

Posté par: Visiteursur 26-09-2006 00:45:33 1335 lectures Le torchon brûle entre les journaux et les moteurs de recherche. Les éditeurs accusent ces derniers d’exploiter leur contenu sans permission ou sans compensation financière. Et tentent des les en empêcher. La justice s’en est mêlée. Et ce n’est que le début.


Image redimensionnéeLe samedi 23 septembre restera dans les annales du quatrième pouvoir. En effet, ce jour-là, le portail américain Google a publié sur la page d'accueil de ses sites belges sa condamnation pour violation des droits d'auteur des éditeurs de presse belge francophone.

Le tribunal de première instance de Bruxelles avait contraint, le 5 septembre, Google News à « purger de la version belge de son site, à partir du 18 septembre, tous les articles des journaux francophones et germanophones du pays adhérents à Copiepresse. »

Le moteur de recherche s’est plié à cette décision au risque de payer 1 million de dollars par jour de retard. Ainsi, les articles des quotidiens tels que Le Soir, La Libre Belgique ou La Dernière-Heure ne figurent plus sur le portail.

Mais le revers de la médaille pour ces quotidiens, c’est que le trafic vers leurs versions électroniques risque de chuter.

La société californienne n’est, toutefois, pas au bout de ses peines. L’Association mondiale des journaux, en collaboration avec l’Union internationale des éditeurs européens, la fédération des éditeurs européens, l’Alliance européenne des agences de presse, la Fédération internationale de la presse périodique, l’Agence France-presse, le syndicat français de la presse magazine et d’information… s’insurgent contre le « pillage » des textes et photos sans permission.

Le Monde donne l’exemple

Rappelons qu’en 2005, l’AFP avait obtenu gain de cause contre Google, après avoir déposé une plainte aux Etats-Unis pour « utilisation illégale de photos et de dépêches ». Le moteur de recherche a été contraint à verser 17,5 millions de dollars et à retirer les articles et autres photographies produits par l’AFP.

Pour sa part, Yahoo, qui est également dans le collimateur des éditeurs, a opté pour les accords. Il en a signé avec près de 100 médias à titre individuel.
Mais quid des internautes ?

Dans un édito daté du 19 septembre, le quotidien français Le Monde prend partie pour Google, arguant que «les services qu'il rend sont devenus vitaux à tout un chacun».

« Apprivoiser Google plutôt que freiner son élan, en l'obligeant à prendre davantage en considération l'intérêt des auteurs quels qu'ils soient, telle est la solution la mieux à même de préserver les intérêts de tous, à commencer par celui des internautes », écrit le journal.

Pour corroborer ses dires, Le Monde donne l’exemple. La version en ligne du quotidien français (monde.fr) a conclu avec Google un accord non financier, lui donnant droit de regard sur les articles tirés de son site et mis en ligne par le moteur de recherche.

Le monde.fr se frotte les mains puisque, selon l’éditorialiste dudit quotidien, « environ 10 % du million de visites quotidiennes sur son site proviennent d'une requête formulée sur Google ».

Mais beaucoup ne l’entendent pas de cette oreille. Et les ennuis judiciaires continuent…

Source : Menara