Actualité Agadir et région: La directrice de l’ONMT Paris veut museler la presse !

Posté par: Visiteursur 01-10-2008 18:23:52 3087 lectures Incroyable mais vrai ! La directrice de l’ONMT Paris a pris la liberté de faire des reproches aux responsables du CRT d’Agadir (le directeur en personne), pour avoir invité des journalistes d’Agadir au Top Resa. Plus incroyable encore, elle lui suggère, sans sourciller, de veiller à ce que vont écrire ces journalistes. Elle s’est exprimée dans ces termes : « encadrez vos journalistes » (comprenez censurez- les !...).

La cause de cette réaction fébrile et absurde et de ces propos déplacés et inacceptables, vient du fait que nous lui avons spécifié, devant son ministre et son directeur général, qu’elle avait commis une erreur en amputant la carte géographique du Maroc en arrêtant les frontières Sud du Royaume à Laâyoune, en plus des erreurs dans une autre carte.


Les professionnels marocains présents ont été tous révoltés par cette erreur impardonnable à laquelle il faut ajouter une autre erreur sur une autre carte où l’emplacement des villes devant accueillir les nouvelles stations balnéaires en vue (Essaouira Mogador et El Jadida Mazagan), a été inversé (le concepteur a placé l’une à la place de l’autre). Ajoutez l’indication de Dakhla (en tant que destination balnéaire) tout simplement “zappée”. Sur la même carte, une erreur d’orthographe sur le mot volupté. La directrice s’entêtait à dire qu’elle avait raison, n’empêche qu’elle a été obligée de corriger et changer la carte affichée sur le stand du CRT le troisième jour du salon.

Malheureusement, elle n’a pas touché à la carte amputée des provinces sahariennes, particulièrement Dakhla et Lagouira.

La directrice a sûrement oublié qu’elle travaille dans un Office National Marocain du Tourisme, soit un établissement étatique, sous la tutelle du ministère du Tourisme et de l’Artisanat. Tout imprimé, aussi minime soit-il, portant le logo officiel de l’ONMT (la carte amputée le portait également) doit faire l’objet de révision et de correction avant toute impression destinée au grand public. Le BAT (Bon à Tirer), n’est pas un vulgaire bon de commande que l’on signe, c’est un engagement de responsabilité vis-à-vis de l’imprimeur et du contenu imprimé. La responsabilité de la directrice de l’ONMT Paris, dans ce contexte, est indiscutable.

Plutôt que de faire des remarques déplacées et insensées aux responsables du CRT d’Agadir, injuriant dans la foulée l’intelligence des professionnels et des journalistes, la directrice de l’ONMT Paris se de devait faire correctement son travail pour récolter des félicitations à la place de remarques bien justifiées et indiscutables de la part des professionnels et des journalistes présents. La nouvelle conception du stand du Maroc au Top Resa a été saluée par tous, nous l’avions dit et écrit. Notre devoir également est de souligner les imperfections et surtout de montrer les erreurs à éviter dans l’avenir.

Nous rappelons à Mme la directrice que la presse écrite engagée,patriotique et responsable, n’est pas faite pour jeter des fleurs aux responsables ni pour parler exclusivement du travail positif qu’il font. Son rôle est aussi de donner une information honnête, crédible, vérifiée mais aussi de soulever des problèmes, attirer l’attention sur les imperfections, commenter et prendre une position responsable qui permet au lecteur de se rapprocher le plus fidèlement possible de l’événement relaté. Par manque de clairvoyance, la directrice de l’ONMT Paris a commis des erreurs, elle doit le reconnaître et en assumer la responsabilité. Jeter, bêtement, le discrédit à la fois sur les professionnels et les journalistes est d’une bassesse flagrante.

Lorsqu’on veut faire le marketing d’un produit, il faut savoir d’abord ce que l’on vend. Pour le cadre du tourisme, l’ONMT Paris vend un produit touristique marocain riche et diversifié, dans le cadre d’une carte géographique claire, indiscutable et inviolable.

Le tourisme est un métier, un savoir faire et un engagement patriotique surtout lorsqu’il s’agit de vendre un produit à la fois riche et variée, de grande importance socio-économique pour le pays, comme c’est le cas pour le Royaume du Maroc.

On ne peut clore, sans féliciter les professionnels du tourisme d’Agadir, qui depuis des années, se font accompagner par des journalistes locaux, dans les divers salons du tourisme, afin de faire du terrain et de voir les réalités sur place. Avec la création du CRT Agadir SMD, il a été officiellement institué (grâce à la synergie entre le Wali, les élus et les professionnels), d’inviter deux journalistes (parfois même trois) à accompagner les professionnels dans les salons touristiques internationaux, pour concrétiser l’importance primordiale du secteur du tourisme à Agadir et dans la Région. Ce fut le cas avec le mandat de l’ex-président Said Scally, c’est toujours le cas avec le président actuel Abderrahim Oummani (des hommes de communication par excellence).

Jamais, il n’est tombé à l’esprit des professionnels et des responsables du CRT, « d’encadrer » les journalistes, version ONMT Paris. Chaque journaliste fait son travail en son âme et conscience, dans le respect de la déontologie, le respect du lecteur, le respect des professionnels, ce qui n’empêche pas de dire des vérités et de soulever des problèmes. Si le CRT d’Agadir est le plus structuré et le plus dynamique de tous, c’est que les professionnels gadiris, les élus, et les Autorités oeuvrent ensemble pour un vrai développement touristique. Ils y arrivent malgré des contraintes hors de leur champ de responsabilité. Ils sont un bon modèle de sérieux et de professionnalisme, modèle qui les honore et qui honore le tourisme national.

Mohamed RIAL
L'Opinion