Culture & Divertissement: Rencontre avec Amazigh Kateb

Posté par: Visiteursur 12-01-2009 19:37:54 1317 lectures Insoumis à perpétuité, le chanteur Amazigh Kateb est rebelle par filiation. Fils du célèbre écrivain algérien Yacine Kateb, le Grenoblois au guembri a choisi sa voix pour suivre la voie d’un père qui a fait de la désobéissance un mode de vie.

Aujourd’hui plus que jamais, cet héritage paternel guide l’âme troubadour d’Amazigh. L’homme libre (amazigh en berbère) a choisi de mettre fin à l’aventure Gnawa Diffusion, groupe de la scène alternative franco-maghrébine qui s’est bâti une solide réputation autour de quatre albums devenus cultes (Live DZ, Bab El Oued Kingstown, Alegria et Souk System).


Attablé dans un coin poussiéreux des nouveaux locaux casablancais de l’association L’Boulevart, le crâne rasé comme pour célébrer une nouvelle naissance, Amazigh revient sur cette séparation. « Je suis arrivé à un stade où j’ai voulu aborder des choses qui sont liées à mon histoire personnelle, notamment des textes de mon père sur lesquels j’ai commencé à mettre des notes. Je voyais mal associer cela à un travail de groupe, avec des personnes qui ne sont pas forcément concernés par le sujet ».

Maintenant qu’il s’est proclamé « auto-despote » de son propre destin musical, Amazigh Kateb s’impose davantage de petit détour par le Maroc, « question de voir quelques potes » et de rencontrer son public, l’occasion aussi de travailler sur son prochain album qui devrait sortir en avril. « J’ai invité une amie marocaine, Fatima Zohra, a mettre sa voix sur mon prochain album » nous confie Amazigh.

Particularité de ce premier album solo dont l’enregistrement en studio débute dans quelques jours sur les monts enneigés du Jura, des textes de Yacine Kateb seront chantés par le fils. Autre particularité, l’album sera lancé à partir du Maroc. « J’ai envie de sortir cet album au Maghreb avant de le sortir en France.

J’en ai marre de considérer Paris comme la capitale du monde » s’insurge Amazigh qui entre temps a déjà sorti un single, « Bush Met » (Bush est mort), un clin d’œil sarcastique au président américain sortant, téléchargeable gratuitement sur le site www. amazighk.com.

Sortir des sentiers battus de la distribution classique, quitte à jouer dans la cour des pirates, tel est le défi que s’est lancé Amazigh Kateb. « Je vais voir s’il est possible pour un artiste de maitriser, ne serait-ce qu'au lancement, son produit ici (au Maroc). Qui plus est, reprend Amazigh avec le sourire, il est parfois plus sain de travailler avec des pirates qu’avec des non-pirates ». En attendant la sortie du nouvel Amaz et de la tournée qui va avec, il est toujours possible d’apprécier sur youtube sa rencontre avec Manu Chao et Tiken Jah Fakouli sur les plateaux de l’émission Taratata.

Sr
Menara