Actualité Maroc: M. Baraka: Le Maroc a déjà engagé des actions pour faire face aux changements climatiques

Posté par: Visiteursur 11-02-2009 19:32:30 960 lectures Le Maroc a déjà engagé des actions devant permettre l'adaptation aux changements climatiques et l'atténuation de leurs effets, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, M. Nizar Baraka.

Intervenant à l'ouverture des travaux d'une conférence nationale, organisée par le ministère chargé des Affaires économiques et générales en partenariat avec la Banque mondiale, sous le thème ''les changements climatiques au Maroc : défis et opportunités'', M. Baraka a mis en exergue, à cet égard, les politiques entreprises par le gouvernement pour faire face aux contraintes climatiques, notamment dans les secteurs de l'agriculture, de l'énergie et de l'eau.


A ce propos, il a évoqué le « Plan Maroc vert» qui fait de l'agriculture le moteur de l'économie tout en privilégiant la lutte contre les changements climatiques, ajoutant que le Maroc accorde également la priorité à la promotion des énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique.

Le ministre a, par ailleurs, mis l'accent sur les mesures d'urgence mises en place pour faire face aux inondations que connaît actuellement le Maroc, citant à cet égard un fonds de 1,3 milliards de dirhams pour l'atténuation de leurs effets au niveau économique et social.

Pour sa part, le Secrétaire d'Etat chargé de l'eau, M. Abdelkébir Zahoud, s'est félicité de la politique des barrages qui a toujours contribué à l'atténuation des incidences et aléas climatiques, tout en soulignant que le pays est exposé aux effets des changements climatiques, notamment les phénomènes extrêmes (inondations et sécheresse).

Après avoir insisté sur le rôle des barrages comme moyen d'adaptation au changement climatique, M. Zahoud a indiqué qu'une révision de la conception des barrages au Maroc est en cours, en plus de la mise au point d'un système hydrométéorologique et la généralisation des systèmes d'alerte.

De son côté, le directeur du département Maghreb de la Banque mondiale, M. Mats Karlsson, a appelé à une adaptation rapide aux changements climatiques, notamment par la mise en place d'outils efficaces en terme de coûts pour gérer les catastrophes naturelles (sécheresse, inondations) selon une stratégie globale de prévention et de gestion de risque, ainsi que par la mise en oeuvre de nouveaux projets de mobilisation des ressources hydriques (barrages, transferts, dessalement, etc.) incorporant explicitement leur vulnérabilité aux scénarios climatiques futurs.

M. Karlsson a par ailleurs estimé que le développement à faible intensité en carbone passe notamment à travers l'exploitation à grande échelle de l'important potentiel du Maroc en énergies renouvelables et l'amélioration de l'efficacité énergétique en particulier dans les secteurs de l'industrie, du transport et du bâtiment.

L'ouverture des travaux de cette conférence nationale a été notamment marquée par la présence du ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar, du Secrétaire général de l'Organisation mondiale de la météorologie, M. Michel Jarraud, et du directeur exécutif ''Environnement et énergie'' au sein du PNUD, M. Yannick Glemarec, ainsi que d'une pléiade d'experts nationaux et étrangers.

Selon les initiateurs, cette rencontre, de deux jours, a pour but le partage de l'information entre les différents participants concernant la situation, les politiques et les perspectives liées aux changement climatiques au Maroc afin de dégager un consensus sur deux principes : l'intégration de la prise en compte du changement dans les politiques sectorielles et l'élaboration d'une stratégie intersectorielle en la matière.

MAPF