Culture & Divertissement: "Le Roman de Marrakech", opus d'une journaliste française éprise de la Cité ocre

Posté par: Visiteursur 13-02-2009 19:41:14 1235 lectures "Le Roman de Marrakech" est l'intitulé d'un opus, paru récemment aux Editions du "Rocher", de la journaliste et rédactrice en chef du magazine "Paris Match", Anne-Marie Corre.

Dans ce beau livre de 160 pages, publié dans la collection "Le roman des lieux magiques" dirigée par Vladimir Fedorovski, l'auteur dévoile sa passion pour Marrakech à travers notamment l'histoire de la ville, sa gastronomie, sa culture, son artisanat luxuriant, ses subtils raffinements ou encore ses vestiges.


Cette traversée de la Cité ocre dévoile également les rues et dédales de la ville, dite aussi la "Sultane", par le biais de photographies d'architectures de luxe et de vestiges anciens, de jardins dignes des palais des Mille et Une Nuits, de lieux magiques, de palais et de mosquées représentatifs de l'art arabo-andalou, le tout avec des rappels historiques du 12-ème siècle à aujourd'hui.

Dans ce roman, Anne-Marie Corre, qui a eu "un coup de foudre" pour le Maroc à 18 ans et s'est éprise de Marrakech pour ce qu'elle cache encore plus que pour ce qu'elle montre, propose un embarquement immédiat destination Cité ocre en faisant découvrir la ville d'aujourd'hui, celle d'hier, celle de toujours et celle de demain.

Aux yeux de la romancière, Marrakech, comme "la datte dont elle est née", ne révèle sa pulpe et son miel qu'à ceux qui savent percer le cuir de sa peau, franchir ses murailles, passer les portes et violer les sens de ses mille ruelles.

Dans cette ville, tiraillée entre modernisme et tradition, l'hospitalité "n'est pas une politesse" mais un trait d'union lancé tel un pont entre l'Orient et l'Occident, l'hier et l'aujourd'hui. C'est une civilité oubliée par les "civilisés" qui réapprennent à Marrakech à prendre le temps, affirme-t-elle.

Pour Anne-Marie Corre, ce livre n'est pas destiné aux "tièdes" mais pour ceux qui veulent entrer dans le cercle des "amoureux" de la Cité ocre, succomber au coup de foudre et prendre au corps à corps la terre crue qui est la chair de son architecture. Marrakech ne souffle que la passion dans la mesure où c'est une héroïne de roman, explique-t-elle.

Pour le Marrakech d'aujourd'hui, la romancière embarque le lecteur de la mythique Place Jamaâ El-Fna, véritable coeur de la ville et référence touristique comme le sont les Champs-Elysées à Paris.

La Place est le carrefour des artères de la Cité ocre et le réservoir de ses énergies. "Ici, ça vibre jour et nuit, ça pulse et ça palpite. A ciel ouvert, la vie offre son spectacle, tous les spectacles". Il y en a pour les yeux, pour le nez, pour l'oreille et pour la peau, relève-t-elle.

De Jamaâ El-Fna, elle entraîne le lecteur dans les ruelles de la ville à la découverte d'habitations et de jardins (La Mamounia, Majorelle), de quelques monuments historiques incontournables comme la Koutoubia, la mosquée Bab Doukkala, la Médersa Ben Youssef et la Ménara, "le Versailles de Marrakech", ou encore de lieux tout autant magiques telles la Kasbah, la Médina et la Palmeraie.

La romancière fait observer toutefois que Marrakech, l'ensorceleuse qui fait rêver les Occidentaux, "n'oublie pas demain" dans la mesure où à côté des palmiers a poussé "un bouquet de grues. On construit, hors des murs, des villas superbes, des hôtels encore et encore, des golfs et des lagons, mais aussi des immeubles plus modestes pour une population jeune et dynamique".

Anne-Marie Corre a suivi des études de Lettres et de philosophie avant de devenir journaliste, rédactrice en chef. Directrice de la rédaction de l'hebdomadaire "France Dimanche" de 1990 à 1996 et parallèlement du magazine féminin "Vital" (1992-1995), elle est depuis 1996 rédactrice en chef du magazine "Paris Match".

MAPF