Actualité Maroc: Mme Akharbach : La coopération Sud-Sud, une voie sûre pour une appropriation par l'Afrique de son développement

Posté par: Visiteursur 23-03-2009 12:40:06 1039 lectures L'intégration régionale et la coopération Sud-Sud sont des voies sûres pour une plus grande appropriation par l'Afrique de son agenda de développement, a affirmé Mme Latifa Akharbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération.

Mme Akharbach, qui a représenté le Maroc à la réunion ministérielle de suivi de la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique), organisée les 21 et 22 mars à Gaborone (Botswana), a souligné que le Maroc, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, a fait de la coopération Sud-Sud et de la solidarité active interafricaine un des piliers fondamentaux de sa politique étrangère.


Elle a souligné qu'outre la formation des ressources humaines africaines, concrétisée par l'accueil de plus de 7.000 étudiants originaires de 41 pays africains et dont plus de 95 pc sont boursiers du gouvernement marocain, la coopération du Maroc avec les pays africains couvre d'autres domaines qui sont prioritaires dans l'agenda de la TICAD, tels que la gestion de l'eau, la santé, l'éducation, la pêche et les infrastructures de base.


Evoquant l'impact de la crise financière globale et de la décélération de l'économie mondiale sur l'Afrique, elle a affirmé que cette crise ne saurait être un prétexte pour minorer les efforts de réformes ou pour contracter l'aide au développement, ajoutant que de telles postures n'auraient pour effets que de retarder la sortie de crise et d'hypothéquer les perspectives d'avenir.


Mme Akharbach a relevé qu'il est capital que les pays africains s'unissent pour être plus audibles en ce moment de crise où le besoin de reconfiguration de l'économie mondiale est plus que jamais pressant. Elle a exhorté les parties prenantes à la TICAD à être, plus que jamais, vigilantes et responsables pour maintenir l'attention et l'intérêt de la communauté internationale pour le développement de l'Afrique.


A cet effet, la Secrétaire d'Etat s'est félicitée du fait que le Japon, co-organisateur de la TICAD, ait fait entendre la voix de l'Afrique lors du Sommet économique mondial annuel de Davos et ait promis d'en faire autant à l'occasion du 2ème Sommet sur les marchés financiers et l'économie mondiale, prévu en avril prochain à Londres.


Dans ce sens, Mme Akharbach a affirmé que l'aide à apporter par l'ensemble des pays industrialisés aux pays en développement, pour accompagner leur sortie de crise, devrait faire partie intégrante du dispositif à mettre en place pour que l'économie mondiale retrouve la voie de la croissance. Elle a toutefois regretté la tentation du protectionnisme, de plus en plus grande au sein des économies développées, qui est porteuse d'un mauvais présage pour les économies en développement.


Pour booster la croissance économique en Afrique, elle a estimé qu'il importe de développer les échanges économiques entre les pays africains et d'augmenter leur capacité d'exportation, préconisant à cet effet de soutenir la mise en place d'une plate-forme d'informations et de consultations sur l'environnement commercial africain et de fournir une assistance aux entreprises privées africaines afin d'améliorer leurs pratiques commerciales.


Mme Akharbach a, par ailleurs, souligné que la coopération triangulaire, mettant à contribution le Maroc, le Japon et d'autres pays africains, apparaît aussi, de plus en plus, comme une réponse efficace au besoin d'accompagnement de l'Afrique pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement.


Abordant la question des changements climatiques, la Secrétaire d'Etat a affirmé que le renforcement du potentiel d'adaptation des pays africains aux dérèglements naturels est constitutif de la compétitivité de leurs économies, relevant auparavant que cette adaptation doit être considérée, désormais, comme un investissement urgent et incontournable.


A ce propos, elle a indiqué que les pays africains ont besoin d'être soutenus, à partir de constats et de diagnostics rigoureux et circonstanciés, pour l'élaboration et la mise en oeuvre de mesures d'atténuation pérennes des impacts négatifs du changement climatique.


Rappelant la tenue en 2007 à Rabat de la première conférence africaine sur le développement humain, la Secrétaire d'Etat a réitéré la disposition du Maroc à abriter la prochaine réunion ministérielle de la TICAD, que le Royaume considère comme un processus des plus rigoureux et des plus pertinents en faveur du développement du continent africain.


Lancée en 1993, la TICAD, dont la 4ème réunion (TICAD VI) s'est tenue, à Yokohama en mai 2008, au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, est une initiative qui oeuvre à rallier le soutien pour l'Afrique et à maintenir le programme de développement du continent noir au premier rang de l'agenda mondial.


Accélérer la croissance économique, accomplir les Objectifs du millénaire pour le développement, consolider la paix et la bonne gouvernance, faire face aux problèmes de l'environnement et du changement climatique et promouvoir l'éducation pour un développement durable et un partenariat élargi constituent les principaux engagements auxquels ont adhéré les parties prenantes à la TICAD.


Outre les pays africains, prennent part à la rencontre de Gaborone le Japon, le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale, des pays donateurs asiatiques, des organisations régionales et internationales, ainsi que des représentants des sociétés civiles.

MAPF