Actualité Agadir et région: Consultation sur le terrain pour un plan d’action de six ans

Posté par: Visiteursur 05-01-2010 20:02:44 1230 lectures Agadir Idaoutanane / Développement rural

C’est une première en matière de gestion de proximité que vient de lancer le Conseil Préfectoral d’Agadir Ida Outanane. Il s’agit d’une consultation de terrain avec les élus et les autorités des diverses communes rurales, afin d’évaluer les besoins et les doléances dans le but d’élaborer un plan d’action pour les six ans à venir. C’est en fait la constitution d’une banque de données dont il s’agit et qui va servir de tableau de bord au Conseil préfectoral dans ses activités de développement et de soutien et pour son programme d’action pour les années à venir.


Le Conseil Préfectoral a bien compris la portée des consultations sur place avec les responsables locaux qui sont les élus et les autorités locales. Cette approche de terrain est très positive puisqu’elle coupe court avec l’absence des élus sur le terrain. La preuve est que l’initiative a été appréciée par les élus pour les perspectives de développement qu’elle ambitionne.


Il est certain que le Conseil préfectoral n’a ni le financement nécessaire ni les moyens matériels et humains pour s’occuper de toutes les communes et pour les appuyer à concrétiser les doléances des élus et de la population. Cependant, le minimum nécessaire sera fait dans la mesure du possible avec le plan d’action de six ans qui sera élabora à la fin des visites de terrain. Programme d’action issu de la base avec une stratégie de travail pragmatique, se basant sur les besoins rééls des populations locales dans les communes rurales, les plus défavorisées et les plus enclavées d’entre elles, surtout.

Il faut dire que dans le monde rural les problèmes et les problématiques se ressemblent: manque d’infrastructure routière, manque d’établissements de santé, écoles, eau potable, électricité, transport intercommunal, etc… Le Conseil Préfectoral avait réalisé de grandes avancées dans le cadre de l’eau potable, électrification rurale et routes, durant le mandat passé. C’est d’ailleurs ce qui l’encourage à œuvrer dans cette voie de développement de proximité. La tournée de certains membres du bureau et du président du Conseil a donc eu un impact positif dans le deux sens.

D’abord sur les élus locaux et les autorités qui ont pu constater la qualité d’écoute et la volonté de développement affichées par le Conseil Préfectoral. Ensuite du côté membres du Conseil qui ont touché de près les réalités de terrain auxquelles sont confrontés les élus locaux, dans des communes lointaines sans ressources financières, parfois enclavées et qui ont besoin d’un grand soutien financier pour concrétiser le développement local nécessaire.

Un constat d’ailleurs s’impose, en marge de la visite des communes rurales, organisée par le Conseil dans les Communes rurales d’Imassouane, de Tadrart, et Aziar: c’est que les élus locaux (présidents en tête) doivent tout résoudre et faire face à tout, souvent avec des moyens trop limités au vu de l’immensité du territoire et de la gestion au quotidien des affaires des populations locales. Le problème de la lourdeur administrative et celle des procédures de certains services extérieurs de l’Etat ne leur facilite pas la tâche.

Pire, la centralisation et la concentration, au niveau de Rabat, des décisions et des autorisations requises pour activer le développement local dans les communes rurales, bloquent quelque part les volontés affichées sur place. Ainsi à titre d’exemple, des autorisations de transport inter-communal, statuées et approuvées à l’échelon provincial par les services compétents restent longtemps sans réponse au niveau central.

A signaler que la tournée du Conseil préfectoral s’est effectuée avant l’arrivée des pluies bénéfiques qui se sont abattues sur la région dernièrement, et que le sujet principal était celui de la sécheresse et du manque d’eau. Heureusement que maintenant ce problème est positivement résolue. A signaler également que le président du Conseil Préfectoral et les membres qui l’accompagnaient lors de cette tournée de terrain insistaient dans leurs interventions pour savoir quelles sont les priorités à inscrire en premier dans le projet de développement de six ans. Un plan d’action sera ainsi défini et verra comment selon le budget et les partenariats possible satisfaire dans la mesure du possible les doléances de terrain des uns et des autres.

Mohamed RIAL
L'opinion