Culture & Divertissement: Danse de couleurs au Musée municipal d'Agadir

Posté par: Visiteursur 09-01-2011 11:31:13 1218 lectures Couleurs et abstraction. Le Musée municipal du patrimoine amazigh à Agadir est fortement animé depuis plusieurs jours. En effet, après sa participation au Festival de l'étrange à Essaouira, l'artiste peintre Abdelaziz Lourhaz innove, en solo, avec «Danse des couleurs». C'était en effet, la thématique de l'exposition qu'a abritée le musée municipal du 17 décembre au 31 décembre.

Une large gamme de toiles ouvertes sur l'altérité, l'arabesque, la calligraphie arabe, amazighe, latine et chinoise, interpelant, de ce fait, un public multiculturel et multinational.


A noter que Abdelaziz Lourhaz est d'abord lauréat du Concours couleurs et abstraction (France), du Concours portrait de célébrités (Rabat) et du Forum des arts et des lettres (Daniel Couturier, Maroc). Il est aussi professeur d'arts plastiques à Agadir. Sans compter qu'il a participé à plusieurs expositions aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale.

A citer, parmi d'autres, sa participation au Festival de Taroudant, à la Galerie Daniel Vignal à Toulouse, aux Ateliers d'agora à Marseille et aux cercles des Arts et métiers en France. Cette fois, il met l'accent principalement sur trois concepts, à savoir le rythme, l'image et le symbole. Ainsi, chacun de ses tableaux constitue un voyage dans un monde parsemé de signes et de symboles où le caché est plus important que le révélé, avance Zohra Makach, professeur de théâtre à l'Université Ibn Zohr. Abdelaziz Lourhaz se penche cette fois également sur les civilisations africaine, orientale et occidentale. Dans cette exposition, il utilise trois techniques: le trait, la couleur et différentes matières. Mêlant ainsi le sable, le collage, des techniques mixtes et le marouflage. Le choix porte sur des couleurs fortes, pures et chaudes, telles l'orange, le jaune, le rouge et le marron.

De l'avis de Abdelaziz Lourhaz, ces dernières représentent le mouvement, la gestualité et la vivacité; elles sont également des couleurs de luxe. D'un autre côté, le corps féminin est largement présent dans ses œuvres, mais en arrière plan, telle une «danse abstraite», avance l'artiste.

Pour Mustapha Behri, journaliste et critique d'art, chaque tableau s'avère une découverte faite, à voix basse, comme en cachette, presque anxieusement, par crainte de frôler l'immodestie, l'excentricité, ou la provocation. Le vide et le plein pour un équilibre rythmique et visuel, ceci est visiblement le principe incarné dans les toiles de Abdelaziz Lourhaz. Celles-ci démontrent aussi une ambition de démocratiser l'art, de vulgariser son contenu de sorte à ce qu'il soit accessible au grand public.

L'Economiste