Société: Mustapha Salma appelle le HCR à assumer ses responsabilités et à oeuvrer pour mettre fin à son calvaire

Posté par: Visiteursur 10-01-2011 21:17:30 1175 lectures Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a appelé le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) à assumer ses responsabilités, à oeuvrer pour mettre fin à son calvaire qui n'a que trop duré et à lui accorder un statut juridique lui permettant de se déplacer.

Dans une déclaration au bureau de la MAP à Nouakchott, M. Mustapha Salma a indiqué que depuis son arrivée en Mauritanie, pays qui l'a accueilli et hébergé, le HCR n'a pris aucune mesure à son égard et ne lui a pas remis le dossier d'asile qu'il devrait signer, affirmant n'avoir, jusqu'à présent, signé qu'un document lorsqu'il a été remis au HCR qui l'avait informé que l'Algérie et son mentor "le polisario" ont décidé de l'expulser.


M. Mustapha Salma a précisé que conformément à ce qui a été convenu avec le HCR, il est venu en Mauritanie à titre provisoire dans l'attente de la régularisation de sa situation, affirmant que cette période a duré plus qu'il ne faut.

Il a qualifié "sa situation d'anormale" car, outre le fait qu'il n'exerce aucune activité, il ne peut voir sa famille qui demeure séquestrée dans les camps de Tindouf.

M. Mustapha Salma a également appelé la communauté internationale, tous ceux oeuvrant en faveur de la défense des droits l'Homme et les personnalités du monde juridique à le soutenir car il se trouve dans une situation inhumaine et même "immorale" au sens juridique du terme.

Il a déclaré avoir fait l'objet d'une expulsion arbitraire et que la décision de son expulsion a été prise par une partie non habilitée à exercer cette mesure, formulant le vœu de retourner voir les siens.

"Je me trouve, aujourd'hui, dans une situation que je n'ai pas choisie, mais qui m'a été imposée", a-t-il poursuivi, précisant que son objectif est de vivre comme tous les humains avec sa famille et ses enfants dans un lieu normal et sécurisé et que sa famille ait le droit d'exprimer ses opinions en toute liberté.

M. Mustapha Salma a demandé à être autorisé à retourner dans les camps de Tindouf pour rendre visite à sa famille puisqu'elle se trouve en territoire algérien, ajoutant qu'à défaut de ce retour, il demande que sa famille soit autorisée à sortir de Tindouf pour lui rendre visite.

Il a ajouté que quand il parle de sa famille, il ne signifie pas uniquement son épouse et ses enfants, mais également sa tribu, ses oncles ainsi que tous les membres de sa famille.

Par ailleurs, M. Mustapha Salma a fait savoir que les populations des camps de Tindouf sont des otages entre les mains de la bande du "polisario" qui leur inculque depuis de longues années une mono-idéologie . Ces populations sont privées de réflexion et de toute initiative et quiconque tente d'entraver les mécanismes mis en place par "le polisario" devient, à leurs yeux, un criminel, a-t-il indiqué.

Il a ajouté que la direction du "polisario" considère ces populations comme une marchandise entre ses mains qu'elle commercialise et qui lui rapporte des bénéfices dont elle profite au maximum. C'est pour cette raison, a-t-il dit, que "le polisario" séquestre ces populations et les prend en otage car il sait pertinemment que sans ce fonds de commerce, il ne trouvera pas d'autre moyen pour s'enrichir.

Depuis 36 ans, les responsables du "polisario" ne nous ont rien donné mais se sont, plutôt enrichis au détriment de nos souffrances, a-t-il insisté.

"Le polisario" n'a rien à perdre, sa vie et sa survie résident essentiellement dans une cause dont le carburant sont les séquestrés qui endurent le calvaire et sont victimes de la terreur et du harcèlement, a-t-il expliqué.

M. Mustapha Salma a affirmé que son unique revendication c'est que les populations des camps de Tindouf soient libérées moralement, intellectuellement et juridiquement afin qu'elles vivent dans des conditions normales et soient capables de prendre leurs décisions.

Il a expliqué que les populations de Tindouf sont devenues des otages entre les mains d'individus qui s'enrichissent à leurs dépens.
MAPF