Actualité Agadir et région: Programme du Festival Timitar 'Signes et cultures' 2011 - Agadir

Posté par: Visiteursur 01-06-2011 21:10:00 5687 lectures Esprit de Timitar

Timitar : Huit ans déjà et l’histoire continue…
Une 8ème édition déjà ! Le festival Timitar est depuis quelques années déjà devenu une référence incontournable de Musiques du Monde. Avec huit ans d’expérience et de maturité, c’est aussi un festival à l’esprit jeune qui se renouvelle et se réinvente sans cesse pour transmettre son message et ses valeurs : le partage, l’échange, la création… Evénement musical le plus important d’Afrique dans son registre, le festival Timitar, à l’aube de l’été qui s’annonce, promet d’être encore plus ouvert, plus accueillant et plus enthousiasmant que jamais.


Fierté et engagement de toute une région
Le festival Timitar est désormais ancré dans l’histoire des villes portuaires. Il est devenu l’un des ambassadeurs des valeurs d’ouverture et d’échange de la région Souss Massa Drâa. Une région avec des hommes et des femmes qui donnent tout leur sens aux mots hospitalité, tolérance et universalité. Grâce à l’adhésion et le soutien d’un public toujours plus nombreux et grâce à
l’engagement des acteurs de la région, le festival Timitar a pris une nouvelle dimension et exprime avec encore plus de force sa volonté de réunir un public chaleureux et passionné mais aussi des artistes qui partagent leur musique, leur culture et leurs univers. Car Timitar est un festival de rencontres sous le signe de la générosité.

Un monde de musiques Ă  visage humain
Si le festival est un événement mondial, il n’en demeure pas moins un espace de rencontre où les artistes se découvrent les uns les autres, partagent leurs expériences et leurs inspirations. De ce brassage des cultures et des musiques naissent alors de nouveaux projets que les artistes font grandir au fil des autres festivals dans le monde. Un enrichissement mutuel sans limite, des chemins qui se croisent et s’éloignent pour mieux diffuser l’esprit de Timitar au delà de toutes les frontières… Voilà comment les artistes invités font rayonner le festival d’année en année aux quatre coins du globe.

Toutes les musiques d’ici et d’ailleurs
La programmation du festival Timitar se conjugue à tous les temps et à toutes les modes. Fidèle à sa ligne éditoriale, le festival mêle musiques traditionnelles et musiques actuelles et présente des artistes venus de tous les horizons et de toutes sensibilités artistiques.
Autour de la musique amazighe, le festival Timitar redessine la carte du monde en musique et aux couleurs du jazz, du hip hop, du reggae et de tous les genres pour satisfaire un public curieux et ouvert aux musiques d’ailleurs. Cette 8ème édition du festival Timitar va donc vous étonner, vous émouvoir et vous faire vibrer aux sons des plus belles musiques du monde.
Alors rendez-vous pour célébrer le début de l’été au festival Timitar d’Agadir.


Programme de la 8ème édition du Festival Timitar d'Agadir 2011




Programme de la 8ème édition du Festival Timitar d'Agadir 2011



Programme TIMITAR Off


Spectacle : TINU

• Mardi 21 juin à 21H00 au Centre Culturel Jamal Dorra - Agadir
• Vendredi 24 juin à 21H00 au Théâtre de Verdure de Kasba Arhennaj - Tiznit

Style : Chorégraphie théâtrale présentée par l’Association «Asays N Imal»
Auteur : Mohamed OUAGRAR
Chorégraphe metteur en scène : Rachid ABIDAR
Musique : Bouhssine FOULANE

Chorégraphie et mise en scène
«Tinu» est une chorégraphie théâtrale des poèmes des deux recueils de Mohamed Ouagrar. Elle est une création artistique contemporaine qui représente un théâtre simple, populaire et recherché.

La chorégraphie et la mise en scène à travers « Tinu » raconte une histoire avec un style poétique, où les atmosphères et les images se succèdent sur le rythme du verbe, du corps et du geste.

Le spectacle se veut original et innovant par sa manière de jeu de mise en scène et d’espace.

Biographie de OUAGRAR
Mohamed Ouagrar, ce grand poète amazigh est né à Agadir, fils de rescapés du tremblement de terre qui a frappé cette ville en 1960. Actuellement, il est membre de l’Union des Écrivains du Maroc et membre du Syndicat Marocain du Théâtre.

Fidèle à sa culture amazighe et à sa langue maternelle, Mohamed Ouagrar s’est évertué à les
promouvoir à travers ses oeuvres poétiques et théâtrales. Sa poésie, écrite en tamazight, s’inscrit dans un courant innovateur.

Mohamed Ouagrar se démarque par la singularité de son style, il joue avec les mots dans une
dimension abstraite de la réalité, en redonnant à la langue tamazight toute sa beauté et sa pureté originelles. Ses poèmes respirent la richesse linguistique et la magie esthétique.

Son énergie poétique créative s’est libérée dans son recueil de poèmes intitulé «Tinitin» (qui signifie en tamazight envies d’une femme enceinte). Ce recueil qui a été publié par l’IRCAM en 2004, un vrai bouquet de sensations et de sentiments issus de la vie, regroupe 22 poèmes écrits en tifinagh et en latin. Il est préfacé par le grand poète feu Ali Sidqi Azayku.

Mohamed Ouagrar est également à l’origine de la traduction de la célèbre pièce de théâtre
«En attendant Godot» de Samuel Becket qu’il a traduit en tamazight, dont il a aussi assuré
l’adaptation et la représentation qui a connu un grand succès. Mais c’est la traduction de cette pièce de théâtre du français au tamazight qui est d’abord une réussite linguistique. Elle a donné à la langue tamazight un grand élan d’ouverture, en lui consolidant le statut d’une langue de savoir qui n’a rien à envier aux autres langues, et qui est capable d’exprimer même les concepts du théâtre absurde que représente «En attendant Godot». C’est un projet ambitieux que Mohamed Ouagrar a réussi, et à travers lequel il a sublimé la culture amazighe par cette nouveauté qu’il lui a apportée.



Hommage Ă  Mohamed El Moustaoui

• Jeudi 23 Juin de 9h00 à 16h30 à la salle de la Wilaya d’Agadir

HĂ©las ! Comme une lettre Ă  la merci des caprices du vent
Je ne peux ni arriver à destination, ni à l’expéditeur retourner,

Hélas ! Comme un faucon aigir par l’altitude des cieux,
Du repos terrestre, les chasseurs m’ont privé,

Hélas ! Comme un poisson jeté hors de ses eaux,
Je ne peux encore aux abîmes marins retourner

Hélas ! Comme une fleur au sommet d’un rocher inaccessible,
La-haut, je suis desséchée ; sans pluie ni rosée la terre est restée
Une seule goutte m’a touché, et déjà j’ai cru au crachin matinal,
Hélas ! c’était mon coeur qui saignait, ainsi je fus consumé

Emportée par les vents, la terre déchiquetée
Au destinataire n’est point arrivée

Le faucon est tombé d’épuisement,
De l’ivresse des cieux jamais reposé

Mort et enterré, le poisson a disparu
Sous le poids des sables, il est prisonnier

Et la fleur, à son tour calcinée
Entre mes doigts a laissé sa graine


«Hélas !» par Mohamed El Moustaoui
1er poème chanté par le groupe mythique Osmane


Présentation
La 8ème édition du festival Timitar, Signes et Cultures rend hommage à Mohamed El Moustaoui : une figure emblématique de la littérature amazighe. Une rétrospective complète de sa vie sera tracée par des chercheurs, poètes et écrivains qui ont accompagné El Moustaoui tout au long de son parcours.
Mohamed El Moustaoui qui se présente comme écrivain, poète et intellectuel amazigh, a été parmi les premiers à s’essayer à l’écriture en tamazight, à un moment où personne ne parlait encore du mouvement culturel amazigh.

Né en 1943 à Mekzert, un village du Souss, il a fait toutes ses études à l’Institut Islamique de
Taroudant. Il a ensuite pris la direction de Marakech où il a décroché en 1962 le diplôme de fin d’études secondaires à la faculté des sciences religieuses de Moulay Youssef.
Comme il était de coutume à l’époque, il s’est orienté tout naturellement vers l’enseignement. En même temps, il avait préparé son baccalauréat qu’il a eu en 1966.


L’hommage sera axé sur deux temps forts
1 - Une présentation des différents aspects de la vie de Mohamed El Moustaoui à travers des interventions qui reflètent la diversité de l’action artistique, culturelle et sociale de l’écrivain/poète
Modérateur : Brahim Bouakhaden, Secrétaire Général de l’Association SMD Culture
• «Mohamed EL Mestaoui, un chaînon dans le renouveau amazigh», présenté par Hassan Aourid,
Ecrivain et historien
• «Mohamed El Moustaoui le journaliste», présenté par Ahmed Assid chercheur à l’Institut Royal de la Culture Amazigh.
• «Mohamed El Moustaoui le poète», présenté par Ahmed Elmounadi chercheur à l’Institut Royal de la Culture Amazigh.
• «Mohamed El Moustaoui le politicien, le syndiqué et l’acteur social», présenté par Mohamed Elkhatabi, Professeur à l’université Ibn Zohr.
• «Mohamed El Moustaoui le chercheur» présenté par Ahmed Bouzid, poète et chercheur.
• «Hajou au Parlement», une lecture analytique du Roman présentée par Abdesalam
Aqelmoune Professeur à l’université Ibn Zohr
• «La poésie de l’immigration chez Mohamed El Moustaoui» Ali Zaim poète et chercheur.
2 - Une lecture poétique de quelques textes des recueils de Mohamed El Moustaoui
Ses OEuvres
* Chaînes (Iskraf) en 1976
* Le rire et les pleurs (Tadsa d imttawen) en 1979
* La scène de danse (asays) en 1988
* Les vagues (taddangiwin) en 1998
* Les anciens ont dit (nnan willi zrinin) 1980
* Abouch au parlement en 1983
* Lumières (tifawin ) en 1985
* Témoignages et poème de feu rrays El Haj Mohamed Albensir en 1993
* Rrays El Haj Belaid : sa vie et ses quelques poèmes en 1996
* Poèmes de rrays Said Achtouk (publié avec la collaboration de Ahmed Aassid) en 1998
* Hajou au parlement en 2005
* Mazzatennit (qu’en dis tu ?) 2009
* Recueil des 5 oeuvres de poèmes 2010
* L’immigration et le mal du pays dans la poésie marocaine amazighe 2011.