Economie: L'Opep se réunit dans un climat d'incertitude

Posté par: Visiteursur 12-09-2007 00:39:36 1096 lectures L'Opep se réunit mardi à Vienne dans un climat d'incertitude, alors que la majorité de ses membres souhaite un statu quo mais que le chef de file du cartel, le saoudien Ali al-Nouaïmi, pourrait tenter de les convaincre de faire un geste symbolique vis à vis des pays consommateurs.

Alors que la majorité des membres du cartel semble convaincue que le marché est bien approvisionné - huit pays sur 12 s'étant clairement exprimés à ce sujet - l'Arabie saoudite pourrait tenter de persuader le cartel de faire un geste vis à vis des pays consommateurs en augmentant la production, de 500.000 barils selon plusieurs analystes.


L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se retrouve sous pression alors que les prix pétroliers s'envolent: ils sont montés jusqu'à 77,72 dollars le baril à New York lundi, un plus haut depuis un mois, non loin de leur record historique de 77,78 dollars, atteint le 1er août.

Un tel niveau pourrait heurter l'économie mondiale, qui fait déjà face à la crise financière la plus sévère depuis cinq ans, et alors que l'économie américaine donne des signes de faiblesses, notamment sur le front de l'emploi.

Le silence du saoudien Ali al-Nouaïmi, chef de file du cartel, depuis son arrivée à Vienne, a alimenté les spéculations sur une éventuelle hausse de la production. L'Arabie saoudite, premier producteur de pétrole au monde, est le seul membre de l'Opep à disposer d'une capacité de production excédentaire significative.

Premier représentant des 12 pays membres à reconnaître publiquement une dissonance, le ministre de l'Energie et des mines, Chakib Khelil, a admis lundi à son arrivée à Vienne qu'il n'y avait pas de consensus au sein de l'Opep. "Si aujourd'hui il n'y a pas de problème entre l'offre et la demande", il pourrait y en avoir un "dans les mois à venir", a-t-il reconnu.

La majorité des représentants du cartel s'est cependant exprimée en faveur d'un maintien des niveaux de production à leur niveau actuel. "Nous pensons qu'il n'y a pas besoin d'augmenter la production", "au moins jusqu'en décembre", a déclaré le ministre vénézuélien Rafael Ramirez lundi.

Le cartel garde en mémoire la crise asiatique il y a 10 ans, quand il avait augmenté sa production avant de voir les prix s'effrondrer jusqu'à 10 dollars le baril en 1999.

AFP