Santé: Drogues injectables: un nouveau plan national de quatre ans pour la prise en charge de 8.000 usagers à l'horizon 2016

Posté par: Administrateursur 06-03-2012 22:45:38 1008 lectures Le ministre de la Santé, El Houssine Louardi, a déclaré, mardi à Rabat, que le nouveau Plan Stratégique de Réduction des Risques (2012-2016) prévoit d'augmenter annuellement les cibles afin de parvenir à la prise en charge, à l'horizon 2016, de 8000 usagers de drogues injectables dont 2000 par la thérapie de substitution.

S'exprimant lors d'un atelier pour l'élaboration du Plan national de réduction des risques auprès des usagers de drogues injectables (2012-2016), M. Louardi a indiqué que ce plan permettra de renforcer et d'étendre les programmes destinés aux usagers de drogues, tout en assurant les besoins humains et financiers pour leur mise en Âœuvre afin de mieux prévenir les risques liés à l'usage des substances psychoactives.


"Ce plan devra répondre aux besoins imminents de l'insertion sociale de cette tranche de la population, accompagner les évolutions rapides qui s'opèrent dans notre société tout en accordant une grande importance à l'encouragement de l'action multisectorielle", a-t-il précisé, ajoutant que ledit plan contribuera également à la création de réseaux associatifs et parera aux insuffisances en matière de ressources humaines spécialisées en optant pour des mesures innovantes, le but étant l'optimisation des ressources professionnelles disponibles.

M. Louardi a, en outre, passé en revue les différentes phases du plan de réduction des risques pour la période (2007-2011) marquées, notamment par la création en 2008 de l'Association de Réduction des risques (RDR-Maroc), qui permis d'élargir les interventions auprès de ces populations, en collaboration avec l'Association de Lutte contre le Sida à Tétouan et Nador, et par l'autorisation, en 2009, par le Ministère de la Santé de l'introduction du traitement de substitution à la méthadone au Maroc.

Ce programme a été mis en place à titre pilote à Tanger et dans les CHU Ibn Rochd de Casablanca et Arrazi de Salé en juin 2010, avec une prévision d'extension aux autres sites dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau Plan National de Réduction des Risques.

Pour sa part, le conseiller National de l'ONUSIDA, M. Kamal Alami a fait savoir que cet atelier montre l'engagement du ministère de la santé en collaboration avec tous les partenaires pour mettre en Âœuvre tous les moyens nécessaires devant renforcer la stratégie de réduction des risques et offrir prévention et soins aux consommateurs de drogues injectables tout en respectant leurs droits fondamentaux.

"La mise en place par le ministère de la santé de ladite stratégie, en collaboration avec les différents partenaires nationaux et internationaux et du programme pilote de substitution à la méthadone constituent un acquis très important de la riposte nationale et qui est actuellement connue comme un modèle au niveau régional et international", a-t-il poursuivi.

M. Alami a également souligné l'augmentation de l'usage de drogue, précisant qu'il s'agit d'un million d'usagers dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA) dont la majorité se trouve dans le seul pays de l'Iran.

De son côté, le directeur du centre de références pour la prévention, la prise en charge et la recherche en toxicomanies Ar-Razi-Salé, M. Jalal Toufiq, a indiqué que le nouveau plan s'inscrit dans une stratégie de continuité basée sur l'innovation et qui traite avec rationalisme ce phénomène dans le respect des droits de l'homme.

Au programme de cet atelier de deux jours, figurent des ateliers axés notamment sur "la substitution aux opiaces", "les modalités d'intervention des unités de réduction des risques mobiles et fixes" et "la réduction de risques et prise en charge globale".

Il sera également l'occasion de présenter les résultats du programme RdR pour la période (2008-2011) et le programme pilote de substitution et de restituer les travaux de groupes thématiques.

MAPF