Actualité Agadir et région: Agadir : 2.000 ménages bidonvillois bientôt relogés

Posté par: Visiteursur 04-05-2013 12:40:33 780 lectures Certains bénéficiaires réclament un accompagnement social
Trop lente la mise à niveau des Piémonts
2.000 ménages bidonvillois bientôt relogés


Certains appartements sont prêts à être livrés depuis plus d’un an à Anza, mais ils restent désespérément vides. Encore une fois, le programme de relogement des bidonvillois bute sur le financement


BONNE nouvelle pour les bénéficiaires du programme «ville sans bidonvilles» à Agadir. Les familles qui ne sont pas encore relogées le seront bientôt. Les projets immobiliers dédiés à cette opération dans les communes d’Anza et Adrar sont fin prêts. Ils disposent également des permis d’habiter. Quelque 1.080 logements à Anza et 830 à Adrar attendent leur livraison. Au quartier Farah, 320 appartements devraient recevoir leurs permis d’habiter début mai. Le programme de recasement des bidonvillois, mené depuis 2009, sera ainsi bouclé, si toutefois, une solution est trouvée aux difficultés financières des ménages. Beaucoup de bénéficiaires d’appartements, comme de lots, ne se présentent pas pour régler leurs dossiers d’acquisition. Les concernés disent «ne pas avoir les moyens de payer», et réclament un accompagnement social. Une démarche incontournable pour éviter que l’histoire ne se répète à travers la prolifération de nouveaux bidonvilles, cette fois en périphérie. Surtout que certains attributaires de lots ont préféré spéculer sur leur parcelle. Selon une source bien informée, les prix de certains lots de recasement dans des quartiers tels que Lagouira ont atteint les 600.000 DH, alors qu’ils ont été attribués à 20.000 DH. Face à ce phénomène, le risque est grand de voir surgir de nouvelles baraques en périphérie. D’autant plus que l’analyse du processus de développement de l’agglomération d’Agadir met en exergue un dynamisme exceptionnel en termes d’accroissement de la population. Cet indicateur dépasse largement la moyenne urbaine nationale (3.6%), avec plus de 25.000 nouveaux urbains annuels qui débarquent dans la ville. C’est justement cette croissance effrénée de la population, due en partie à l’exode rural, qui a engendré des quartiers de bidonvilles en dur comme celui des Piémonts. Un site dont la restructuration va au ralenti. Pour l’heure, les travaux en cours concernent l’assainissement du douar d’Ighil Adardour. Pour rappel, ce programme de mise à niveau des Piémonts nécessitera un investissement global de 200 millions de DH. Toutefois, le plus urgent aujourd’hui, c’est le transfert et le relogement de plus de 400 ménages résidants dans les quartiers menaçant ruine. Il existe aussi des risques de glissement de terrain et d’éboulements par endroits, représentant unes sérieuse menace pour les habitations implantées sur des talus. Ceux qui occupent le domaine public hydraulique ne sont pas à l’abri non plus, car il s’agit de zones inondables.

L´Economiste