Actualité Agadir et région: Festival : Timitar célèbre une décennie d’existence

PostĂ© par: Visiteursur 11-06-2013 21:57:21 787 lectures ● PrĂ©vue du 26 au 29 juin Ă  Agadir, la dixième Ă©dition du Festival «Timitar, signes et cultures» promet des moments forts.
● Pour fĂŞter une dĂ©cennie d’existence dans l’agenda culturelle nationale et internationale, les organisateurs ont choisi d’inviter les stars des quatre coins du monde qui ont contribuĂ© Ă  pĂ©renniser cette aventure.


«Timitar» fête cette année son dixième anniversaire. Voici un évènement qui ne passera pas inaperçu dans la région de Souss, surtout que cela se passe au cœur de sa capitale : Agadir. C’est célébrer une décennie d’existence durant laquelle l’évènement a réussi tout d’abord à se forger une place parmi les rendez-vous annuels les plus importants en matière de festivals de musique au Maroc.


Puis, il a atteint une bonne partie des objectifs escomptés : mettre en lumière la richesse de la culture amazighe et créer un espace de rencontre et de dialogue entre la musique locale et celle du monde entier, tous styles confondus. Pour capitaliser ces acquis, les organisateurs ont choisi de faire de cette édition une rétrospective des moments forts de cette aventure. Pour ainsi faire, les grands noms de la musique world, mais également orientale, maghrébine, marocaine y compris de la diaspora, sans oublier celle des «rwayes», seront au rendez-vous pour se produire dans le cadre de cette édition.

Tout aussi chargé de symboles, ce dixième anniversaire sera porté très haut par l’icône de la musique raï, Cheb Khaled, et le mythique Idir, tous deux d’Algérie. Ils seront épaulés par une pléiade de grosses pointures de la chanson mondiale, notamment le Palestinien Marcel Khalifé bien servi par Al Mayadine Ensemble, la Libanaise Majda Roumi, l’Américain Kenny Rogers, une figure de proue de la country music, mais également de Hollywood, pour ne citer que ceux-là. «Aujourd’hui, le festival a atteint sa maturité après un long chemin parcouru. D’où l’importance de cette édition qui se veut une réflexion sur les dix ans du festival “Timitar, signes et cultures”. Comme son nom l’indique, cet évènement est conçu dès le départ pour mettre en avant la culture amazighe et lui ouvrir grandes ouvertes les portes des cultures du monde à travers la musique et les résidences de création. Je pense que nous avons réussi déjà à instaurer la culture du dialogue et de rencontre entre tous les univers musicaux et artistiques», souligne Brahim El Mezned, directeur artistique de «Timitar, signes et cultures». Cette édition sera aussi celle de tous les beaux souvenirs. Des premiers pas du festival en 2003 avec les grands noms de la musique jusqu’à cette édition, le festival a réussi son pari.

Même avec un budget plus retreint toutefois, l’évènement s’est en revanche imposé comme un rendez-vous annuel phare. Et cela figure aussi en bonne place dans l’agenda culturel et artistique du Royaume grâce à une programmation certes modeste si comparée à celle de «Mawazine», mais où toutes les tendances sont également les bienvenues. Du rock au punk en passant par l’électro, le reggae, les musiques marocaines moderne, orientale, populaire sans oublier celle des «rwayes». Cette dernière se donne pour mission d’accueillir les musiques du monde, le temps d’un festival. C’est le concept fondateur de «Timitar». «Ce festival c’est du microlocal à l’universel et vice-versa», explique Barhim El Mezned.

Ici, il s’agit de faire du festival une passerelle entre la culture du terroir et celle des autres régions du Maroc, mais aussi des quatre coins du monde. Pour appuyer cette expérience, en pleine célébration de sa première décennie, le festival accueillera, lors de cette édition, les artistes marocains qui ont participé à la réussite de l’évènement au fil des années. Les leaders de «la haïha music» Hoba Hoba Spirit, ceux dudit rap (ta9lidi) traditionnel, le groupe légendaire Nass El Ghiwane, les stars de la musique amazighe Fatima Tabaamrantn ou encore Oudaden, la figure emblématique de la musique marocaine moderne Latifa Raafat, la star incontestable du R’n’B et soul marocains, Ahmed Soltane… La programmation de cette année confirme aussi la bonne santé de «Timitar». Et il est difficile de fermer l’œil à Agadir durant les quatre jours du festival. Cette année, ce sera aussi une vingtaine de groupes internationaux, dont Hanggai et des créations musicales inédites. C’est dire que cette dixième édition est celle de toutes les promesses, mais aussi de tous les beaux souvenirs.

Le tourisme culturel au rendez-vous

Au-delà de son apport sur le marché de la musique en termes de production et de diffusion, le festival participe à l’enchantement de la région Souss-Massa-Drâa sur les plans économique et touristique. «Timitar» joue un rôle important dans l’échiquier régional compte tenu de son rôle dans la reconnaissance de la culture amazighe au sein de cette nouvelle dynamique et touristique bien établie», ajoute Brahim El Mezned. À travers ce festival, c’est toute la région qui offre sa culture en partage et reçoit l’amour inconditionnel du public. Ce dernier s’y rend chaque année depuis 2003 pour se divertir, mais également pour apprendre sous la bannière de la paix et de la tolérance.

LE MATIN