Economie: Le pétrole réalise un nouveau record à New York puis se replie nettement

Posté par: Visiteursur 17-09-2007 01:24:03 1401 lectures Le pétrole a clôturé en nette baisse vendredi à New York, les investisseurs prenant leurs bénéfices après une semaine marquée par un record historique du prix du baril, au delà des 80 dollars, avec encore un nouveau record en séance vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre a finalement cédé 99 cents pour terminer la séance à 79,10 dollars.


Sur l'Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 1,18 dollar, finissant Ă  76,22 dollars.

La semaine qui s'achève a été marquée par une succession de records pour le brut côté à New York, dont le prix a pris plus de deux dollars.

Mercredi, il a franchi la barre des 80 dollars pour la première fois de son histoire. Jeudi, il est parvenu à clôturer au-dessus de 80 dollars, tandis que vendredi, le baril a amélioré son record en séance en grimpant brusquement jusqu'à 80,36 dollars.

"La reprise du marché boursier malgré les chiffres des ventes au détail ramène la confiance", a expliqué Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading.

Wall Street a évolué dans le rouge toute la matinée, plombée par la plus forte baisse des ventes au détail (hors automobile) depuis septembre 2006, mais a marqué un mouvement de reprise en début d'après-midi, avant de repartir en baisse.

Ce nouveau record du brut a été suivi par un reflux rapide et marqué des cours, qui sont repassés temporairement en dessous de 79 dollars.

"Les chiffres de ventes au détail ont été décevants et donc ont pu précipiter les prises de bénéfices, après de tels jours de progression", a expliqué Bart Melek, analyste de BMO Capital Markets>.

La flambée des cours avait été amorcée mercredi par le recul, bien plus conséquent qu'attendu, des stocks américains de pétrole brut, qui ont baissé de de 7,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 7 septembre.

Par ailleurs, le marché a craint d'éventuels dégâts sur les infrastructures pétrolières à cause du passage de l'ouragan Humberto sur la Louisiane et le Texas.

Mais ces craintes se sont estompées avec l'affaiblissement d'Humberto, qui est devenu une dépression tropicale, en traversant les terres.

L'arrivée d'Humberto sous forme d'ouragan de catégorie 1, avec des vents de 135 kilomètres/heure, avait provoqué jeudi matin des coupures de courant, obligeant trois raffineries à Port-Arthur (Texas) à cesser totalement ou partiellement leur activité.

Total a indiqué vendredi à l'AFP la reprise totale des opérations sur son site, tandis que Valero annonçait "travailler à une reprise de la production avant la fin de la semaine prochaine". Enfin, la raffinerie Motiva (joint-venture entre Shell et Saudi Refining) reste fermée pour des raisons de sécurité, mais l'activité devrait reprendre "dès que possible".

"Dans le Golfe du Mexique, les conditions sont là pour le développement de nouvelles tempêtes tropicales", a avancé M. Flynn.

En effet, à peine Humberto dissipé, une nouvelle tempête tropicale, désignée sous le nom d'Ingrid, évoluait dans l'océan Atlantique, en direction des petites Antilles, selon le Centre national des cyclones américain (NHC).

Durant toute la saison des ouragans dans le bassin Atlantique, de juin à novembre, les opérateurs restent nerveux à l'idée de voir ressurgir des cyclones dévastateurs comme l'ont été Katrina et Rita en septembre 2005.

AFP