Actualité Maroc: Benkirane à la recherche d'une nouvelle majorité

Posté par: Visiteursur 23-07-2013 02:05:47 1276 lectures Selon plusieurs sources, le chef du gouvernement va rencontrer cette semaine les dirigeants des partis de l’opposition. Le RNI en premier lieu.

Le chef du gouvernement à la recherche d’une nouvelle majorité. Les trois alliés de la coalition gouvernementale, à savoir le PJD, le MP et le PPS, ont convenu d’entamer des discussions avec les autres partis de l’opposition pour voir avec qui s’allier afin de combler le vide laissé par le parti de l’Istiqlal.


Un parti émerge du lot, il s’agit bel et bien du RNI qui avec 52 sièges à la chambre des représentants, soit à peine 8 sièges de moins que l’Istiqlal, est mieux placé pour garantir la majorité à Abdelilah Benkirane. Mais à quelles conditions ?

« Pour nous, déclare à menara.ma, Hassan Benomar député et membre du bureau politique du RNI, la question qui est posée est celle du programme. On doit revoir avec nos futurs alliés certains axes du programme gouvernemental et également revoir les priorités… Autrement dit, c’est lorsque l’on se mettra d’accord sur ces points là que l’on peut entamer la deuxième phase, celle des postes ministériels et de leurs éventuels candidats… »

Quant à l’ancien ministre des Droits de l’Homme et membre du Bureau politique du RNI, Mohamed Aujjar, il relève que « tout reste possible selon l’évolution des négociations. Mais pour l’heure, il n’y a rien encore. Le RNI ne pose pas de conditions préalables mais il a une vision qu’il a toujours défendue. Si le PJD veut qu’on s’allie avec lui, il va falloir qu’il accepte certaines de nos idées… Ce qui est urgent aujourd’hui, c’est d’élaborer ensemble un plan pour sortir le Maroc de la crise économique et financière. »

Cette bonne disposition du RNI est partagée par le Mouvement populaire. Son secrétaire général, Mohand Laenser, a déclaré que les concertations avec les partis de l’opposition se feront sans conditions préalables et sans à priori. La réunion des secrétaires généraux des trois partis de la majorité (PJD, MP et PPS) samedi 20 juillet a été claire dans ce sens. L’objectif est de remettre le gouvernement sur les rails et tourner la page de l’Istiqlal. Le PPS, lui, met un bémol en considérant que seul le RNI est éligible à la discussion sur une éventuelle entrée au gouvernement. Exit donc le PAM et l’USFP. Pourquoi ? Un cadre du parti dit ne rien comprendre à la position du secrétaire général, Nabil Benabdellah et du bureau politique. « Pourquoi ignorer l’USFP ? Et pourquoi s’attacher à une alliance avec le RNI et le PJD contre les valeurs que notre parti a toujours défendues ? », déclare-t-il.

Rien ne presse

Dans l’entourage du chef du gouvernement, on reste prudent ce lundi dans la matinée. On donne même l’impression que rien ne presse. D’ailleurs, M. Benkirane l’a dit en d’autres termes, mercredi 17 juillet, devant la chambre des conseillers : « Je n’ai pas encore remis à SM le Roi les démissions des ministres istiqlaliens… Le gouvernement fonctionne toujours.»

Son chef de cabinet, Jamaa Moâtassim, lui répond à une question que nous lui avons posée sur le moment prévu pour le début des négociations, en disant que « l’Istiqlal est parti, le gouvernement travaille et les contacts avec le RNI auront lieu quand la majorité actuelle le décidera et selon l’agenda du chef du gouvernement… »

Tout laisse penser que les contacts débuteront cette semaine, un premier tour de piste au cours duquel M. Benkirane rencontrera les responsables du RNI, du PAM et l’USFP et de l’UC. Qu’en sortira-t-il ? Là est la question.

Menara