Workshop à Londres sur la promotion du tourisme au Maroc
Date 20-10-2007 12:06:04 | Sujet : Actualité Maroc
| Plus de 150 professionnels marocains et britanniques ont pris part jeudi à Londres à un workshop sur la promotion du tourisme au Maroc, notamment dans les villes de Marrakech et d'Agadir.
La rencontre, qui s'est assignée comme objectif de créer une atmosphère de business entre ces professionnels opérant dans plusieurs métiers du tourisme, comme l'hôtellerie et la restauration, a vu la participation de représentants des conseils régionaux du tourisme (CRT) d'Agadir et de Marrakech.
Les participants britanniques, au nombre de 120 professionnels, en majorité des tours opérateurs ne programmant pas le Maroc, ont saisi l'occasion pour nouer des contacts avec les professionnels marocains, le but étant de renforcer la présence du Maroc sur le marché touristique britannique, qui reste l'un des plus importants au monde.
La rencontre, organisée par la représentation de l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT) en Grande-Bretagne, en collaboration avec d'autres partenaires dont la Royal Air Maroc (RAM), a également été l'occasion de présenter aux opérateurs britanniques les potentialités touristiques de plusieurs autres régions du Maroc.
Le directeur de l'ONMT à Londres, M. Ali Kacemi, a indiqué à la MAP que la rencontre a été ""un succès"" d'autant plus qu'elle a permis de réaliser les objectifs escomptés à savoir d'établir un dialogue permanent entre les opérateurs.
Ce succès incite à programmer une rencontre similaire en 2008, a-t-il dit, ajoutant que l'initiative s'entendra à d'autres CRT.
Le nombre de participants à cette rencontre montre l'intérêt que le Maroc génère sur le marché britannique, a relevé M. Kacemi, soulignant que la destination Maroc semble avoir atteint sa maturité sur le marché britannique.
Selon les chiffres officiels, le nombre d'arrivées de touristes britanniques sur le marché marocain s'est situé à 293.000 entre janvier et août derniers, soit une hausse de 39 pc par rapport à la même période en 2006. Au niveau des nuitées on constate une hausse de l'ordre de 22 pc durant la même période.
Par ailleurs, le directeur de l'ONMT à Londres a estimé que 2008 risque d'être une année difficile pour le tourisme marocain sur le marché britannique après les ""excellents"" résultats réalisés notamment en 2006 et durant les dix premiers mois de 2007.
""Cette situation est due à un certain tassement au niveau du secteur aérien"", a-t-il dit, ajoutant que la restructuration de l'industrie touristique britannique, avec la fusion des quatre grands tours opérateurs (TUI-First Choice et Thomas Cook-My Travel) aura un impact non négligeable sur le Maroc.
Cet entassement ne signifie pas automatiquement une régression du nombre de touristes britanniques visitant le Maroc, a-t-il dit, faisant observer que les professionnels tablent sur une hausse de près de 10 pc du nombre de ces visiteurs en 2008.
""Une telle situation impose une restructuration de nos partenariats tout en tenant compte de l'état de marché et l'évolution du consommateur britannique"", a poursuivi M. Kacemi.
Par ailleurs, une récente décision du gouvernement britannique de doubler la taxe ADP (Airport Duty Passenger) pour les pays non européen en la portant de 20 à 40 livres Sterling, ne manquera pas de compliquer la situation notamment pour le secteur du low-cost, a-t-il ajouté.
""Il s'agit d'une pénalité que les compagnies low-cost programmant le Maroc devront imposer aux clients"", explique le responsable marocain, notant que cette augmentation rétrécit la marge de manoeuvre d'attirer les clients par le biais de prix réduits.
Des discussions sont déjà entreprises avec le gouvernement britannique en vue de revoir cette décision pour le cas du Maroc, auquel une telle mesure ne doit pas s'appliquer, d'autant plus qu'il est lié à l'Union européenne par un accord Open Sky.
Le Maroc, qui est également signataire de l'accord européen de l'aviation civile, fait pratiquement partie intégrante du système aérien de l'UE, a-t-il dit, ajoutant que le gouvernement britannique a demandé à ses interlocuteurs marocains de lui faire parvenir une évaluation des pertes que pourrait engendrer la nouvelle mesure avant de procéder à un nouvel examen de la situation.
Source : MAP
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