Les stars égyptiennes défendent un cinéma quête de renouveau

Date 16-12-2007 11:20:48 | Sujet : Culture & Divertissement

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Egyptiens ne sont pas passés inaperçus. La délégation du Nil a fait, mercredi soir, une entrée remarquée au festival international du film de Marrakech. Une cérémonie a été donnée en hommage aux cent ans du cinéma égyptien en présence de grandes stars égyptiennes venues défendre les couleurs d’un cinéma expérimenté mais en quête de renouveau.

Devant le Palais des congrès la foule était un peu plus agitée qu’à l’accoutumé. De nombreuses personnes scrutaient les marches du tapis rouge et ses alentours à la recherche de stars égyptiennes.
Car s’il est bien un cinéma au Maroc qui fait sensation, c’est celui qu’incarnent des stars comme Adel Imam. Il était toutefois impossible ce soir là de voir ce dernier, pourtant inscrit dans la liste des invités de cette septième édition.

Selon un journaliste d’Al Ahram, le grand comique égyptien n’aurait pas rejoint Marrakech parce qu’ « il est un peu fatigué et non pas pour assister au festival de Dubaï » comme le laissait entendre la rumeur.

Petite déception qui aura vite fait de disparaître avec l’entrée en scène de monuments du cinéma égyptien comme Nour El Sherif ou Youssra, accueillis par une ovation lors de la cérémonie en hommage au cinéma égyptien.

Les acteurs étaient accompagnés de Boussy, Hind Sabr, Ilham Chahine, Khaled Saleh, Khaled Ennabawi, Kaled Abol Naga, Ahmed Ratib, Ezzat El Alayli, Libilida, Ines Deghidi, Marwan, Ahmed Wahead et Mohammed Adel.

Après les remerciements d’usage formulés par le directeur du Centre cinématographique égyptien et une brève présentation du cinéma Egyptien faite par le critique Kamal Ramzi, la délégation a reçu, des mains du ministre marocain de la Communication, Khalid Naciri, le trophée qui l’honore.

La soirée s’est ensuite poursuivie avec la projection d’un film égyptien, « L’immeuble Yacoubien », programmé hors-compétition, qui retrace la vie d’un immeuble Du Caire construit en 1930 et qui le vestige d’une splendeur révolue.

Le film présenté notamment à Cannes et Berlin qui a plutôt bien été accueilli par la critique a fait l’objet, au début, d’une certaine crainte a affirmé le réalisateur Marwan Hamed lors d’une conférence de presse donnée ce matin en présence notamment des principaux acteurs du film, Nour El Sherif et Youssra.

« J’avais peur au début que les sujets tabou abordés par le film ne soient mal accueillis ou qu’il soient censuré » a expliqué le jeune cinéaste.

Le long métrage de près de trois heures qui brosse un portrait de l’Egypte moderne où se mêlent corruption politique, montée de l’islamisme, fracture sociale, absence de liberté sexuelle et nostalgie du passé est présenté par certain comme une œuvre qui pourrait marquer un renouveau du cinéma égyptien.

Un cinéma souvent décrit comme commercial mais dont raffole le public marocain. Preuve en est l’affluence qu’à connu hier la place Jemaa El Fna où était projeté l’un des quarante films égyptien au programme.

Un succès que tente tout de même de relativiser un employé du cinéma « Mabrouka » où sont programmés des films du festival: « On n’avait plus de monde lors de l’édition en hommage au cinéma indien. » Il faut dire aussi que les films égyptiens proposés ont déjà été vus par les Marocains.

Menara



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