La dernière vague des créateurs
Date 07-05-2007 19:38:37 | Sujet : Actualité Agadir et région
| La Marina d’Agadir a abrité pour la première fois l’événement Caftan. La onzième édition a eu lieu, samedi 5 mai, à l’intérieur d’un chapiteau installé à cette occasion. Dix stylistes ont défilé dans une ambiance marine.
Un chapiteau installé à la Marina d’Agadir a abrité la onzième édition de Caftan, un rendez-vous de la mode devenu aujourd’hui incontournable. Cette édition 2007 est venue rompre avec les habitudes. Une fois n’est pas coutume, Caftan n’a pas eu lieu à Marrakech. Cette année, le choix s’est porté sur la capitale du Souss. «Tout le monde me demande pourquoi Agadir, je réponds tout simplement que cette ville magique s’adapte parfaitement bien aux thèmes choisis cette année par les stylistes», confie Aicha Sakhri, directrice de Femmes du Maroc, le magazine féminin organisateur de l’événement, lors d’une conférence à la veille de la manifestation. Cette précision aura suffi pour mettre fin à tous les malentendus nés suite à ces changements. Après les multiples essayages, et les derniers préparatifs, le défilé a eu lieu le samedi 5 mai.
A partir de 20 heures, les dix stylistes ont fait défiler un à un leurs collections. Chacun des créateurs a dévoilé son style et sa manière de faire. Souad Chraïbi a ouvert le bal avec sa collection d’une dizaine de tenues. Ses Caftans font un subtil mariage entre la dentelle, l’organza et la mousseline. Mais dans cette collection, cette styliste qui vient de monter sa maison de couture Renata, les tissus couleurs or sont ses matières de prédilection. Plus excentrique, Amine Mrani habille ses modèles de tous les trésors de la savane. «Je suis un passionné du désert et de tout ce qu’il recèle, à tel point que certains m’appellent le couturier du désert», déclare ce styliste à «ALM». Serpents, crocodiles, et autres reptiles n’échappent pas à Amine Mrani. Ce dernier aime confectionner ses tenues à partir des peaux de plusieurs animaux. «Je travaille beaucoup avec le cuir et le daim, que je mixe avec des peaux», aime-t-il à expliquer.
Cette passion pour la nature sauvage se ressent clairement à travers sa collection «L’éclat de savane». Moins audacieuse, la collection de Nabil Dahani, styliste résident en France, est inspirée des années 50-60. «Rapsodie en trois temps» est le thème de sa collection qui se prête beaucoup plus à une chorégraphie. Quatre modèles en noir swinguent sur du jazz, quatre autres dansent sur du tango et enfin quatre autres font la valse sur fond de musique classique. Réalisé avec des tissus très légers comme la mousseline, le satin et la soie, les créations de la collection 2007 de Nabil Dahani s’éloignent beaucoup du Caftan et ressemblent beaucoup plus à des robes.
Assia Benabdellah est quant à elle au diapason de ce créateur. Contrairement à Nabil Dahani, cette styliste, née et installée à Tanger, propose un style beaucoup plus rural. «Je m’inspire beaucoup de la manière de s’habiller de la femme bédouine de la région nord du Maroc», explique Assia. Son tissu préféré est le «Draz». C’est le tissu avec lequel est confectionné le «mendil», en rayure souvent rouge et blanc que la femme du nord, de la région Tanger, Tétouan et Chaouen porte en guise de «pagne». Dahab Benaboud, elle, reste fidèle au style traditionnel du Caftan.
A voir ses caftans, tout le monde comprend que Dahab est passionnée des Caftans anciens. La broderie est le noyau dur de son travail. Elle sera la dernière à défiler. Son modèle du tableau final est porté par la mannequin marocaine vivant en Angleterre, Karima Adebibe. Les stylistes, y compris les jeunes talents : Samira Lmhaidi Knouzi et Abdelhanine Raouh, montent tous sur scène après une heure et demie de spectacle. Plus de 1400 spectateurs les découvrent après avoir regardé de près leurs créations.
Source : Aujourd’hui le Maroc
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