Clôture du festival d’Essaouira : l’ONB enflamme la place Moulay Al Hassan

Date 01-07-2008 00:16:57 | Sujet : Culture & Divertissement

La joyeuse bande a réédité, dimanche soir, sur la place Moulay Al Hassan, la prouesse de leur premier passage en 2000 encore gravé dans la mémoire collective du festival.

A l’image du désormais mythique Gnawa Diffusion, l’ONB puise son énergie dans un groove à la sauce reggae-ragga-chaâbi-gnaoui . Le tout servi par la bonne humeur qui s’explique par les origines diverses des membres qui compose cette formation amie des gnaoua. « Cette culture a toujours fait partie de nous. C’est d’ailleurs notre emblème » explique-t-ils avec entrain.
Le groupe a ainsi rendu un hommage appuyé au plus grand des moussems gnaoua en enflamant les dernières heures de l’édition 2008. Parmi les moments forts du festival, on retiendra le retour samedi soir d’un Jamaïcain sur la place Bab Marrakech. Après les Waillers en 1998, Kimany Marley, fils de Bob Marley a éveillé la mémoire du père dans un concert assez semblable à celui de Ziggy au festival Mawazine de Rabat.



Mais Kimany avec un style mêlant reggea, r’n’b rap, hip hop et funk a fait découvrir au public d’Essaouira une identité musicale plus affirmée, sans pour autant oublier de reprendre des morceaux cultes de Bob Marley au grand bonheur des « rastas » marocains, fidèles parmi fidèles du festival. Un des autres moments forts de la messe gnaoua a été offert par trois frères palestiniens, le Trio Joubran. Samir, Wissam et Adnan, l’unique trio de Oud connu à ce jour, ont agréablement surpris l’assistance avec un répertoire fait de créations personnelles et d’improvisations reposant sur la connaissance de la culture des maqâdems traditionnels.



Coté maâlems, la mention spéciale est à attribué cette année à Omar Hayat dont les représentations de plus en plus esthétiques ont porté la jazz fusion made in Essaouira au summum de son rendement. Dans les Lilas, ces lieux intimes réservés aux puristes, Abdellah Ghinia aura sans doute été le plus impressionnant. Quant aux amateurs de jazz, ils auront comme chaque année eu le privilège d’écouter ce que ce genre musical peut offrir de mieux comme Wahne Shorter Quarter « un des plus grand monuments du jazz » espliqueRoy Elrich, un des trois directeurs artistiques du festivals .



Reconnu mondialement comme l’une des manifestations musicales les plus intenses, le festival d'Essaouira a encore reproduit sa magie. « On peut avoir l’impression que la musique gnaoui est lassante, répétitive entre guillemets. Mais l’originalité et l’authenticité des rencontres fait qu’on a réussi à fidéliser un public qui ne se lasse jamais » affirme la directrice du festival, Neila Tazy, plus que jamais convaincue de la pérennité de l’événement souiri. Un nouveau cycle gnaoui peut sans se soucier se refermer dans l’attente de la prochaine note de Guembri .

Saïd Raïssi
Menara



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