 · Un public très nombreux aux différentes scènes
· Soirées VIP, l’impératrice Farah Diba, groupes en vogue, du beau monde
Le rideau est tombé sur la cinquième édition du festival Timitar d’Agadir dimanche dernier, après six jours de fête. Pour le dernier soir, le célèbre chanteur malien Salif Keita a partagé le plateau de la place Al Amal avec le groupe mythique du Souss Oudaden. Comme tous les précédents soirs du festival, la fête battait son plein et le public était au rendez-vous, encore plus nombreux pour le week-end de clôture. Le spectacle de Cheb Khaled, en raison de la popularité du chanteur, a particulièrement été pris d’assaut, samedi soir. Selon les organisateurs, la place Al Amal a réuni ce soir-là plus de 120.000 personnes. Ce qui représente près de 7 fois la capacité maximum du Palais omnisports de Bercy (18.000 places assises) à Paris et plus de 2 fois la capacité de Central Park (57.545 places assises) à New York. Une véritable marée humaine était ainsi au rendez-vous pour les derniers soirs de Timitar sur la place Al Amal. Un public populaire qui, dès la première édition, a adhéré à la manifestation et constitue un des plus importants ingrédients dans la réussite du festival. Le succès de l’évènement est également le fruit de l’organisation sans faute du festival. Un bon point de même aux forces de l’ordre et aux autorités locales ainsi qu’aux élus et intervenants de la région qui ont contribué par leur mobilisation au succès de cette édition. Cette présence sur le terrain a permis qu’aucun incident majeur ne soit enregistré tout au long de la semaine de la manifestation, malgré un public en transe tous les soirs.
Comme les précédentes éditions, le festival Timitar a eu ses soirées VIP. Pour l’ouverture, une rencontre très sélecte s’est tenue au Tikida Golf Palace. Elle a été animée par le groupe en vogue Amarg Fusion (www. leconomiste.com). Pour la soirée VIP de clôture, c’est la chanteuse Pascale Machaâlani qui a charmé une assistance des plus recherchées. Parmi les plus prestigieuses d’entre elles, l’impératrice Farah Diba qui est devenue depuis quelques temps une résidente notable de la ville de Taroudant.
Parmi les personnalités également présentes à cette soirée, figurait Marc Thépot, PDG d’Accor Maroc et d’autres dirigeants du groupe. Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime et Rachid Filali, wali du Souss-Massa-Drâa, malgré des emplois du temps des plus chargés, en hôtes attentifs et prévenants, étaient également parmi les personnes remarquées de la soirée VIP.
Après une fête réussie, c’est l’heure du bilan et les initiateurs de l’événement ne tarderont pas à annoncer les dates de la prochaine édition.
"La vedette du festival, c’est le public"
Brahim El Mazned, directeur artistique de Timitar
Après la clôture du festival Timitar, dimanche dernier, Brahim El Mazned, directeur artistique de l’événement, fait le point sur la cinquième édition.
- L’Economiste: Comment s’est déroulée et achevée la cinquième édition de Timitar?
- Brahim El Mazned: Le bilan est satisfaisant. Encore une fois, le public a été la vedette du festival en raison de sa forte adhésion. Les artistes étaient aussi au rendez-vous. Je tiens aussi à rendre hommage aux forces de l’ordre. C’est un élément des plus importants qui font de ce festival une réussite. Maintenant, il faut déjà penser à la prochaine édition.
- Comment s’est effectuée la sélection des artistes?
- La confiance de l’association Timitar et celle du président du Conseil régional du Souss-Massa-Draâ font que j’ai la latitude pour sélectionner une liste d’artistes à présenter au comité organisateur, après plusieurs mois de travail de recherche. Dans ma démarche, il faut souligner que plusieurs facteurs sont pris en considération. Tout d’abord, il y a le concept du festival «Les musiques amazighes accueillent les musiques du monde» qu’il faut toujours garder en tête de manière à respecter l’identité du festival. Par ailleurs, nous disposons de trois sites et chaque plateau a son cachet, sa spécificité. La place Al Amal accueille les musiques du monde. La place Bijaouane est dédiée à une musique de jeunes branchés et le théâtre de Verdure se prête pour sa part à la production d’artistes qui nécessitent une proximité avec le public. A part cela, mes choix sont souvent les coups de cœur du moment en rapport avec l’actualité musicale.
- Quels sont vos projets pour la prochaine édition?
- Je vais tout d’abord faire quelques festivals cet été pour voir ce qui se fait ailleurs. Il est important de bien préparer la programmation qui doit réserver des surprises au public, tout en maintenant l’identité du festival. Le challenge à relever, aujourd’hui, c’est de faire encore mieux à chaque édition, de manière à ce que la rencontre maintienne sa place dans le paysage des festivals du Royaume et celui des musiques du monde.
Malika ALAMI
L'économiste
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