Ramadan : La contrebande bat son plein…

Date 18-09-2008 23:20:18 | Sujet : Société

On y trouve de tout et pour tous les budgets. Des biscuits secs, produits cosmétiques, jus, laitages charcuteries et même des cigarettes.

Des produits que des commerçants véreux font entrer tout en réussissant à contourner tous les contrôles (de qualité, douanier...) sont vendus souvent deux fois moins cher que nos marchandises locales et sont exposés à même le sol.
Nul besoin de rappeler que ces opérations frauduleuses ont des effets néfastes à plusieurs niveaux. D’abord sur les consommateurs qui utilisent des produits douteux n’ayant subi aucun contrôle de qualité, ensuite sur les recettes de l’État et enfin sur les unités industrielles qui sont menacées de fermeture en raison de la concurrence déloyale.

Une passivité douteuse…

La passivité des pouvoirs publics face à ce genre d'activités, encourage le commerce illicite et le développement de la fraude fiscale. Ce qui n'est pas sans conséquences sur les recettes budgétaires.

Il est surprenant de trouver, durant ce mois sacré, dans les grandes artères ou sur les grandes places de certaines villes, les produits la plupart de temps de qualité douteuse, dont on connaît pour certains la provenance, sans que les pouvoirs publics puissent intervenir.

N’ayons point peur des mots ! Si la contrebande prospère, c’est que le circuit bénéficie d’une organisation parfaitement huilée qui les tient au courant des mouvements des services de répression. Il y a les informateurs, les indicateurs, les transporteurs, les dépositaires, les rabatteurs et les vendeurs.

« Ces produits de différents types adaptés à toutes les bourses reviennent chaque année sur le marché grâce à des réseaux puissants et bien organisés qui en ont fait leur créneau de prédilection pour les profits importants qu’ils génèrent », soutien un revendeur.

L’universitaire Mohamed Naciri nous résume mieux une telle passivité : "l’Etat a une politique ambiguë à l’égard de la contrebande. Les douanes font des contrôles sur les routes, à l’aval des marchés où tous ces articles sont vendus publiquement. Les bénéficiaires multiples de cette contrebande sont apparemment à l’abri.

Un fait remarquable est la progression des marchés organisés de ces produits vers des villes du Sud : Taza, Fez, Rabat et même Casablanca. L’"intégration" du Maroc méditerranéen se fait à reculons. C’est la contrebande qui est en train d’envahir l’économie nationale et d’intégrer l’espace national à ses réseaux".

Abderrahim Lakhail
Menara



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