A quelques jours de l’Aïd El Fitr : Flambée des prix
Date 30-09-2008 20:06:10 | Sujet : Actualité Maroc
| A quelques jours de l’Aïd El Fitr, Casablanca ressemble à une gigantesque foire de commerce vestimentaire. L’animation dans les souks et autres centres commerciaux, déjà effervescente en cette période, redouble d’intensité.
C’est devenu un rituel pour les familles. Chaque année, à l’approche de la fête de l’Aïd, les marchés, les supermarchés et les grands boulevards, grouillent de monde.
Cette année, les articles sont d’une qualité indéniable, mais il faut reconnaître que les prix affichés dans la plupart des marchés de l’habillement ou les petits magasins de prêt-à -porter, sont jugés exorbitants par la majorité des citoyens.
La mercuriale a ainsi repris sa dynamique et sa fièvre d’augmentation des prix connus en de telles circonstances.
Ainsi, les pantalons pour enfants en bas âge sont cédés à pas moins de 150 DH l’unité, comme d’ailleurs les ensembles pour fillettes qui se négocient à pas moins de 400 DH, les pantalons jeans ainsi que les chemises pour enfants d’âge moyen oscillent, quant à eux, entre 300 et 400 DH l’unité.
Kawtar, institutrice, ne cache pas sa colère « les prix ont connu cette année une hausse insupportable. Par exemple le pantalon et la chemise pour enfant importés qui ne dépassaient guère les 200 DH se négocient maintenant à plus de 400 DH. Et Face à la forte tentation de faire plaisir à ses enfants, on n’a d’autre choix que de succomber», explique-t-elle.
Cette hausse généralisée des produits vestimentaire met les ménages à rude épreuve. « C’est une saignée pour les bourses moyennes qui ont l’habitude de faire des efforts financiers pour le mois de ramadan », se désole une journaliste.
Dans les quartiers populaires, sur les trottoirs et sur la chaussée, les marchands récitent en boucle et à tue-tête les vertus de leurs produits.
Au centre-ville, ce sont les magasins qui assurent la prestation de service aux clients. Les boutiques et grandes surfaces ouvrent même pendant la soirée et ne baissent rideaux qu’à minuit au grand bonheur de toutes ces familles qui s’y bousculent.
Pour Mustapha, comptable et père de cinq enfants, venu seul en prospection repérer les éventuels habits à acheter pour sa famille, il n’est pas question de se précipiter surtout après les Innombrables dépenses occasionnées par ce mois sacré qui a coïncidé avec la rentrée scolaire.
Son expérience personnelle lui a appris que les prix chutent considérablement la veille de la fête. Alors, fort de cette conviction, il attend le moment propice pour acquérir à bon prix des vêtements à ses enfants.
Abdallah, universitaire, qui était accompagné de sa femme et de ses trois enfants, nous a déclaré, devant une boutique située dans la quartier huppé de Maarif, que les prix dans ces boutiques sont très élevés, soulignant toutefois que les vêtements exposés proviennent en majorité de l’étranger, ce qui explique la différence avec les habits vendus dans les souks et qui sont majoritairement Fabriqués localement « dyal lablad »et vendus à des prix défiant toute concurrence.
Abderrahim Lakhail
Menara
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