Le film russe « Wild Field » remporte l’Etoile d’or du festival du film de Marrakech

Date 23-11-2008 11:29:18 | Sujet : Culture & Divertissement

L’étoile d’or de la huitième édition du festival international du film de Marrakech est revenue au film russe « Wild Field » de Mikhail Kalatozishvili. La cérémonie de remise des trophées a clôturé neuf jours d’intense célébration du septième art.

Le président du jury, l’Américain Barry Levinson a remis le trophée à Mikhail Kalatozishvili . L’œuvre de ce cinéaste conte l’histoire d’un jeune médecin parti exercer son métier dans la steppe où le quotidien mouvementé des villageois qui se tournent vers ce nouveau venu, finit par se substituer au vide de cette contrée hostile.
Le prix du jury a été attribué au réalisateur chinois Zhang Chi qui s’est vu remettre le trophée par Michelle Yeoh. Son long métrage « Shaft » nous plonge les trois destins croisés d’une famille. Entre la fille qui veut démarrer une nouvelle vie, le frère qui veut devenir chanteur et le père qui recherche sa femme, c’est le visage d’une chine contemporaine qui réussit à toucher le jury.

Le prix d’interprétation féminine remis par l’acteur et chanteur Younes Megri est quant à lui revenu à l’Américaine Mélissa Léo pour sa remarquable interprétation de Ray (voir interview) dans « Frozen River » de Courtney Hunt. Ce film indépendant s’éloigne des clichés hollywoodiens pour nous livrer une fable sans concession sur le drame humain et universel de l’immigration à travers les yeux de Ray qui lâchée par son mari parti avec ses économies, se résigne à faire passer illégalement aux Etats-Unis des immigrés clandestins à travers la rivière gelée de Saint Laurence, situé dans la réserve indienne.

Enfin, le prix d’interprétation masculine remis par l’actrice américaine Heather Graham a consacré l’acteur finlandais Eero Aho pour sa performance dans « Tears of April » où il incarne le rôle Le soldat Aaro Harjula, jeune recrue parmi les Blancs qui est le témoin impuissant des exactions commises sur les femmes soldats Rouges durant la guerre civile qui a fait rage en Finlande en 1918.

Le président du jury, Barry Levinson a affirmé que « les délibérations ont fait l’objet de débats acharnés vu l’opiniâtreté de chacun des membres du jury »

Ainsi s’éclipse le festival du film de Marrakech. Cette huitième édition a été marquée par plusieurs hommages dont un rendu aux cinquante ans du cinéma marocain. L’événement cinématographique marocain malgré quelques failles organisationnelles propre à ce genre d’événement prouve qu’il est définitivement placé sur bonne orbite.

La célébration du septième art national a toutefois laissé un gout d’inachevé pour beaucoup de participants comme le réalisateur marocain Abderrahmane Tazi qui ne cache pas son amertume « fêter l’anniversaire de ce cinéma c’est honorer ce qui l’ont fait. Or ceux-là n’étaient pas présents. On a pas pris en considération ces vétérans qui ont mis le cinéma actuel sur les rails ».

Said Raissi
Menara



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