La culture, espoir des abattoirs

Date 01-04-2009 23:58:28 | Sujet : Culture & Divertissement

Les abattoirs changent de peau. La ville de Casablanca a décidé de reconvertir le lieu en friche artistique urbaine. Dans l’agonie depuis huit ans, la bête architecturale de l’époque coloniale va finalement servir de théâtre à la création urbaine. Fête inaugurale : le week-end du 11 et 12 avril 2009.

Artistes en tout genre, musiciens, sculpteurs, acteurs, photographes, stylistes… bref une vingtaine de disciplines de la création artistique urbaine proposeront durant ces deux jours une programmation transculturelle ouverte gratuitement au public.
Le but : Inscrire dans la durée l’identité nouvelle des abattoirs comme l’explique Abderrahim Kassou, président de Casa Mémoire, association de sauvegarde du patrimoine architecturale en charge de superviser le projet en attendant la naissance d’un organisme de gestion des abattoirs. « L’événement a valeur de test.



L’idée est de faire en sorte que cet espace soit définitivement dédié aux arts et à la culture. On est dans une démarche militante d’occupation de terrain par des activités artistiques » affirme Abderrahim Kassou, satisfait d’entrevoir les probables prémisses d’un sauvetage des abattoirs.



Après avoir échappé aux crocs des promoteurs immobiliers (grâce à son inscription en 2003 dans la liste du patrimoine national), l’édifice dont la première pierre a été posée en 1922 pourrait être l’une des premières unités industrielles en Afrique et dans le monde arabe à convertir ses murs à la culture comme l’ont fait les abattoirs de Toulouse en France ou encore Central Istanbul en Turquie.



Pour l’instant, les associations espèrent débloquer le budget nécessaire à la restauration des abattoirs. D’où, à leurs yeux, l’importance de réussir la greffe culturelle du wee-kend inaugural. Les organisateurs misent sur l’originalité et une dose d’impertinence pour convaincre.



C’est peut être la première fois au Maroc qu’un aussi grand nombre d’univers culturels vont s’entremêler dans un espace-temps réduit. C’est aussi la première fois que de jeunes artistes vont occuper un lieu qu’ils seront probablement amenés à gérer. Voilà au moins deux bonnes raisons d’entrer dans la transculturelle des abattoirs.

SR
Menara



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