Agadir : Lycée français : Nécessité d’instaurer le dialogue

Date 15-04-2009 23:48:28 | Sujet : Actualité Agadir et région

Que se passe-t-il au lycée français d’Agadir ? Depuis un certain temps, la tension est monté d’un cran. Lundi 6 avril, devant les locaux de l’établissement scolaire en question, l’association des parents d’élèves (APE), en coordination avec les tuteurs et suite aux requêtes, doléances et pétitions adressées à cette structure associative, a organisé un sit-in auquel ont pris part plus de 300 personnes.

Les manifestants ont énergiquement protesté contre la situation conflictuelle, jugée inacceptable, notamment la décision de la direction relative à l’incorporation de deux niveaux différents dans une même classe, pour le compte de l’année en cours. Ce double niveau a été en fait instauré sans l’aval ni l’information des parents, et ce depuis septembre 2008, quoique ces derniers s’acquittent de leurs lourds frais de scolarisation, augmentés à des cadences appuyées (plus de neuf mille dirhams par trimestre).
Ces mesures antipédagogiques entraîneraient, sans nul doute, des retombées négatives sur le rendement des apprenants et le déroulement de la mission des enseignants. D’autre part, l’APE, qui a renouvelé ses instances dirigeantes lors de l’assemblée générale, à l’entame de l’actuelle année scolaire, et élu démocratiquement un nouveau comité, reprocherait à l’administration du lycée d’entreprendre des démarches d’une manière unilatérale, sans concertation ni échange avec les représentants des parents d’élèves. Ce climat malsain qui prévaut dans l’établissement inciterait à la perturbation et la discorde. Dans ce sens, l’APE affirme avoir été, tout le temps, ignorée et marginalisée puisque jamais elle n’aurait été convoquée par l’administration qui se contenterait de faire appel à l’ancien bureau dont le mandat avait expiré en octobre dernier. D’autres problèmes d’ordre pédagogique sont derrière le mécontentement et l’indignation des parents, particulièrement les sanctions sévères prises à l’encontre des élèves du primaire, et les transpositions iniques au niveau des langues et des matières (l’espagnol au lieu de l’allemand, professeurs de dessin qui enseignent la technologie ou la philosophie !...).

Sur un autre registre, l’APE s’interrogerait sur les destinations des fonds collectés au terme de la tenue des journées gourmandes et l’opération de la prise des photos collectives, sous l’égide de la coopérative scolaire. Il est à signaler pareillement que l’APE se sent lésée par le comportement de la direction de l’établissement qui ne donne jamais suite aux diverses initiatives de l’APE en termes d’activités scolaires, en particulier l’initiation au surf et au golf en faveur des élèves. Toutes ces actions initiées par l’APE, après interventions auprès des partenaires qui se montrent coopératifs et compréhensifs seraient soumises à l’accord préalable de l’administration et, finalement, au refus catégorique. Cette non reconnaissance de l’APE, en dépit de sa légitimité et sa légalité, ne ferait qu’irriter les responsables de l’association des parents d’élèves du lycée français d’Agadir qui ne parviennent pas à comprendre ces agissements. On ne comprendra pas non plus pourquoi les choses ont pris ces tournures si belliqueuses alors que le dialogue, serein et pondéré, pourrait résoudre les problèmes posés. Au lieu de trouver un terrain d'entente avec ses partenaires directs, la direction a choisi la fuite en avant en s’en prenant à un établissement privé voisin avec lequel un autre front d’hostilités a été ouvert. Le prétexte ? Les pensionnaires de cet établissement sont accusés de jeter des projectiles par dessus le mur vers l'enceinte du lycée français qui compte, apprend-on, saisir les autorités judiciaires. Drôle de réaction !
Le bon sens semble avoir échappé à la direction prise par l'affolement. Enfin, aussi bien l’association des parents d’élèves en tant qu’interlocuteur privilégié et dont l’apport est incontournable, que la direction du lycée à qui revient le rôle de motivateur et fédérateur des énergies au service des élèves, se doivent d’oeuvrer dans la concorde et l’entente, loin de tout accroc nocif… dont les seules victimes seront les apprenants.

Saoudi El Amalki
Al Bayane



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