Gestion des espaces verts : Agadir a-t-elle assez d’eau pour ses 110 ha?

Date 23-05-2009 21:16:28 | Sujet : Actualité Agadir et région

· Les autorités misent sur le goutte-à-goutte et le recyclage des eaux usées
· Plus de 49 ha de jardins nouvellement créés


Palmiers, oliviers, lauriers, géraniums… Ces trois dernières années, la station balnéaire d’Agadir est devenue une ville fleurie et, désormais, la couleur verte s’y conjugue avec le bleu de l’océan. Dans une zone connue pour son aridité en raison d’une faible pluviométrie, cela ne passe pas inaperçu, surtout que le ciel a été clément cette année dans la région.
Cet embellissement de l’espace urbain est le résultat d’un programme de réaménagement des jardins de la cité et de création de nouveaux espaces verts, mené par le Conseil de la ville. Des travaux pour lesquels une enveloppe de plus de 33,17 millions de DH a été allouée pour la réalisation d’ouvrages de reboisement, de plantation, d’irrigation, d’apport de terre végétale et d’entretien des espaces verts. A noter que le groupe Al Omrane contribue à ce projet à hauteur de 17,30%.

Vivement un parc de jeux

Selon Tariq Kabbage, président du Conseil de la commune urbaine, la cité et sa périphérie abritent actuellement plus de 110 ha d’espaces verts, dont plus de 49 ha nouvellement créés. Aujourd’hui, les travaux engagés à travers une dizaine de chantiers sont, dans leur globalité, à 80% réalisés. Ils ont généré un nombre de 84.000 journées de travail.

Dans une région où le problème hydrique est récurrent, on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour l’économie de l’eau face au développement des espaces verts dans la cité. Tariq Kabbage assure que la mise en place de systèmes de micro-irrigation accompagne ce programme vert dans la ville. «Aujourd’hui près de 42 hectares d’espaces verts sont couverts avec le goutte-à-goutte», souligne-t-il. Pour Brahim Zerkdi, conseiller communal sous l’étiquette du Mouvement populaire, le souci de l’économie de l’eau aurait dû être également présent dans le choix de plantes qui nécessitent très peu d’eau. «Phoenix en Arizona ou encore Lanzarote aux Iles Canaries sont des exemples en la matière dont on aurait pu s’inspirer», souligne Zerkdi.

Mais Kabbage mise à long terme sur la réutilisation des eaux usées pour l’entretien et le développement des espaces verts dans la ville. C’est en effet dans les projets de la ville à partir de la station d’épuration de Lamzar et à partir d’un bassin implanté à Anza Oulya.

Outre les espaces verts, le Conseil de la commune urbaine d’Agadir s’est également investi dans l’aménagement d’espaces récréatifs dans une démarche de proximité. Ainsi, Agadir et sa périphérie abritent maintenant 21 espaces du genre alors qu’il y a trois ans, elles n’en disposaient que de deux. Toutefois, ce que tous les Gadiris souhaitent, c’est un grand parc de jeux dans la ville. En effet, pour une ville touristique de cette importance, l’animation de jour est de première importance, non seulement pour les habitants et les nationaux en visite dans le chef-lieu du Souss, mais également pour les étrangers. Ces derniers viennent certes pour les belles plages de la ville et de ses environs, mais beaucoup estiment qu’il n’y a pas que la «bronzette» surtout quand ils sont accompagnés de leurs enfants.

Malika ALAMI
L'économiste



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