Le festival d’Essaouira s’achève sur du tagnaouit

Date 29-06-2009 23:30:36 | Sujet : Culture & Divertissement

Affiche dominicale basique ce 28 juin. Pas de nom ravageur comme l’Orchestre national de Barbes l’année dernière, mais du gnaoui classique avec Hassan Boussou pour clôturer le festival gnaoua et musiques du monde.

Les milliers de festivaliers qui quatre jours durant ont grouillé autour des neuf scènes ont convergés en début de soirée vers la place Moulay Hassan pour l’ultime concert de la douzième édition.
Maälem Hassan Boussou a remué la foule l’invitant à aller puiser dans ses toutes dernières réserves pour entretenir la légende d’un festival qui veut qu’on y entre sans jamais en sortir (musicalement) indemne.

Il faut dire que le public a eu droit à une énième gifle artistique, certes moins attrayante en termes de programmation, mais tout aussi passionnante, s’agissant notamment de la redécouverte ou peut être de la découverte de la culture des gnaouas.

Les grands noms du répertoire comme Mahmoud Guinea, Mustapha Bakbou ou encore Omar Hayat ont ainsi enchanté l’auditoire, bien que l’absence des lilas gratuites a un peu ôté du charme de la virée nocturne à Essaouira.

Comme à l’accoutumé, les maâlems se sont laissé aller au jeu des fusions. Parmi les plus originales ont notera celle de samedi soir qui a réuni a réuni le prestigieux Orchestre de la radio allemande, WDR, Maâlem Hamid El Kasri et Cheb Khaled.

Toutefois, malgré l’enthousiasme de Cheb Khaled - le roi du raï nous confiait avant le concert qu’il tenait absolument à venir tenter cette fusion (voir l’interview) – le résultat a été très peu apprécié par beaucoup de spectateurs qui lui ont préféré d’autres fusions comme celles concoctées par Maalem Abdeslam Alikane, les Jouala d’Agadir et le sénégalais Solo Cissokho vendredi soir. C’était place Moulay Hassan.

Un autre temps fort du festival a été la découverte du groupe américain Arrested development qui s’est produit samedi soir sur la même place.

Loin du cliché hip hop, on a pu apprécier une formation qui par ses textes engagés et sa foudroyante énergie communicative prône des valeurs qui ne sont pas nécessairement simpliste et qu’il est toujours bon de défendre comme l’amour et la paix. Ce que fait chaque année à merveille le festival d’Essouira, le rendez-vous de la nouvelle vague hippie. Peace and love.

Saïd Raïssi
Menara



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