L'encours global des crédits bancaires s'élève en 2008 à plus de 519 MMDH (+23%)
Date 15-07-2009 00:36:40 | Sujet : Economie
| L'encours global des crédits consentis par les banques en 2008 s'est élevé à 519,3 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 23%, représentant ainsi 75% du PIB contre 69% en 2007, selon Bank Al-Maghrib.
Ce total est réparti entre les crédits à court terme (40,4%), les crédits à moyen terme (28,2%), ceux d'une maturité de long terme (25,4%) et les créances en souffrance (6%), précise l'Institut d'émission dans son rapport annuel sur le contrôle, l'activité et les résultats des établissements de crédit pour l'année 2008.
Poursuivant sa tendance baissière, la part des créances en souffrance s'est établie à 6% au lieu de 7,9% en 2007. Leur couverture par des provisions s'est maintenue à 75%, souligne-t-il.
La répartition sectorielle de cet encours fait ressortir une prédominance des crédits alloués aux ménages avec 26,5 pc, suivis de ceux accordés aux secteurs industriel (18,7%), financier (13,1%), du BTP (12,5%), du commerce (6,5%) du "transport et communication" (4,5%), de l'agriculture (4,1%) et de l'hôtellerie (2,6%).
L'amélioration des crédits bancaires a été accompagnée par le renforcement du réseau bancaire de près de 400 guichets, ramenant le nombre d'habitants par agence à 9.900 au lieu de 10.900 en 2007, ainsi que par l'acquisition de filiales bancaires localisées dans des pays de la région à fort potentiel de croissance.
Le bilan de l'activité et les résultats réalisés par les établissements de crédits marocains au cours de l'exercice 2008 viennent confirmer la solidité du système bancaire et sa capacité d'adaptation et de développement dans un environnement international très difficile, précise la même source.
Selon le rapport de l'Institut d'émission, le résultat net agrégé de l'ensemble des établissements de crédit s'est établi à 10 MMDH, montant comparable à celui de 2007 qui était déjà d'un niveau exceptionnel.
"Cette stabilisation s'explique notamment par le ralentissement de la progression du produit net bancaire à 27,2 MMDH du fait de la décélération de la croissance de la marge d'intérêt et sur commissions, de la baisse du résultat des activités de marché et par l'absence de revenus exceptionnels", précise Bank Al-Maghrib, ajoutant que le coût du risque de crédit, après avoir enregistré en 2007 son niveau le plus bas au cours de cette décennie, s'est inscrit en hausse, limitée toutefois à quelques établissements.
Bien que le système bancaire ait été épargné des effets de la crise internationale, il n'est pas à l'abri de développements négatifs de la conjoncture économique nationale et internationale, estime Bank Al-Maghrib, ajoutant que ce système doit être préparé, en permanence, à faire face à la matérialisation des risques notamment le risque de crédit.
C'est dans ce cadre que l'Institut d'émission a poursuivi, en 2008, son action visant à renforcer le cadre prudentiel et le dispositif proactif de gestion des risques, tant au niveau micro-prudentiel que sur le plan macro-prudentiel.
Au terme de l'année précédente, le Maroc comptait 84 établissements de crédits et organismes assimilés, dont 18 banques, 37 sociétés de financement, 13 associations de micro-crédit et 6 banques offshore.
MAPF
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