Agadir : L’activité touristique dégringole

Date 02-12-2009 00:21:31 | Sujet : Actualité Agadir et région

· Un recul de 6,92% des arrivées en octobre dernier
· Baisse de près de 3% des nuitées

La station balnéaire d’Agadir a du mal à séduire les touristes en ce moment. L’activité est en baisse. Au mois d’octobre dernier, le nombre des arrivées a reculé de 6,92% comparativement à la même période l’an dernier. Pour ce qui est des nuitées, la destination a enregistré une baisse de 7,85% par rapport au même mois en 2008.


Au niveau du cumul des dix premiers mois de l’année, on retient une baisse de 2,64% et de 2,92% respectivement en arrivées et en nuitées comparativement à la même période l’an dernier. Cette situation inquiète vivement les professionnels du secteur. Ceci d’autant plus qu’ils disent ne pas avoir de visibilité pour les mois ni même pour les semaines à venir. Bien sûr cette faiblesse de l’activité se ressent avec acuité sur les chiffres d’affaires en baisse de 10 à 20% selon les établissements.
Actions sur plusieurs marchés

Les ventes de dernières minutes sont de plus en plus nombreuses, et bien sûr elles sont accompagnées de prix promotionnels. Aussi, les hôteliers avancent être en difficulté et avoir du mal à faire face à leurs charges fiscales.

A ce sujet, ils envisagent d’interpeller dans les prochains jours les autorités locales, les élus ainsi que le département de tutelle pour intervenir en leur faveur auprès du ministère des Finances.

Des institutionnels, le Conseil régional du tourisme d’Agadir (CRT) attend beaucoup plus pour susciter un regain de l’activité et se préparer pour la reprise. Celle-ci n’est apparemment pas loin à en croire certains signes comme la croissance du PIB aux USA ou encore la reprise de la production industrielle en France.

Cependant, à court terme, l’optimisme n’est pas de rigueur. Les professionnels sont plutôt déçus. En présentant début octobre dernier un plan d’actions auprès du département de tutelle, les professionnels pensaient sauver l’hiver prochain avec le soutien de l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Mais leur feuille de route, n’a toujours pas reçu d’écho de la part des institutionnels. La mise en œuvre d’un plan de communication en faveur de la destination est semble-t-il remise au mois de mars.

Ce que proposent les professionnels pour renverser la tendance, ce sont des actions au niveau de plusieurs marchés. L’attractivité qu’exerce l’offre balnéaire de la destination n’est plus aujourd’hui suffisante pour attirer à elle seule les touristes.

Pour doper l’activité, les professionnels misent notamment sur la diversité des marchés et des niches. Aussi ont-ils proposé le 8 octobre dernier à l’ONMT (Office national marocain du tourisme) une série de plans d’actions pour mettre la destination sur les voies de la reprise. La situation du marché scandinave est notamment au cœur des préoccupations.

Elle a fait l’objet d’une étude par Saïd Scally, professionnel du tourisme et past président du CRT. De son avis, «le problème de la destination Agadir ne se décline ni par les tarifs hôteliers ni par la qualité du réceptif et de sa cotation, mais reste tributaire essentiellement de l’aérien».

En effet, il ressort de cette approche que la différence du coût siège sur Agadir est supérieure de 60 € par personne par rapport aux Iles Canaries et l’Egypte, uniques destinations concurrentes d’Agadir. «La majorité des TO contactés ne portent aucun intérêt à l’organisation d’éductours. Par contre, ils sont complètement ahuris par l’absence totale d’une documentation sur le Maroc dans la langue de leurs pays respectifs et de la promotion et marketing menés par les autres pays pour la création de la demande du client», poursuit Scally.

D’après lui, les opérateurs scandinaves contactés montrent un grand intérêt pour la reprise de la programmation de la destination d’Agadir pour la saison 2010/2011. «Mais à condition que les possibilités d’aide qui devront leur être apporté soient basées sur une confiance mutuelle et que les engagements soient respectés contrairement aux expériences malencontreuses du passé».

S’il n’est jamais trop tard pour bien faire, le secteur et toutes ses composantes, n’a que trop attendu aujourd’hui pour agir sur ce marché et bien d’autres. Mais encore faut-il trouver une solution pour la problématique du transport.

Malika ALAMI
L'économiste



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