Bank Al Maghrib maintient son taux directeur à 3,25 pc et réduit à 6 pc le taux de la réserve monétaire Développement

Date 30-03-2010 21:40:40 | Sujet : Economie

Bank Al-Maghrib a décidé mardi de maintenir son taux directeur inchangé à 3,25 pc et de réduire le taux de la réserve monétaire de 2 points de pourcentage, pour le ramener à 6 pc à compter du 1er avril 2010.

Ces décisions ont été prises lors du Conseil de la Banque, tenu mardi à Rabat, pour examiner l'évolution récente de la situation économique, monétaire et financière, ainsi que les prévisions d'inflation établies par les services de la Banque à l'horizon du deuxième trimestre 2011.
Un communiqué de l'Institut d'émission rendu public à l'issue de cette réunion précise que le maintien du taux directeur intervient dans "un contexte marqué par une orientation légèrement à la hausse des risques et une prévision centrale de l'inflation en ligne avec l'objectif de stabilité des prix".



+REVISION A LA BAISSE DE LA PREVISION CENTRALE DE L'INFLATION A 1,4 PC+

Bank Al Maghrib, qui a réduit le taux de la réserve monétaire compte tenu de l'ampleur et du caractère durable du besoin de liquidité sur le marché monétaire et des prévisions d'évolution des facteurs de liquidité, note que l'inflation a fluctué à des rythmes proches de 0 pc depuis plusieurs mois, se situant à 0,1 pc en février, après -0,7 pc en janvier 2010.

L'inflation sous-jacente, qui reflète la tendance fondamentale des prix, s'est stabilisée, pour sa part, autour de 0 pc, précise la même source, ajoutant qu'au-delà des fluctuations mensuelles des produits volatils, notamment alimentaires frais, cette évolution s'explique essentiellement par la baisse des prix des produits alimentaires de base, comparativement aux très fortes hausses des mois correspondants de l'année précédente.

Parallèlement, les prix à la production industrielle, fortement liés à l'évolution des cours mondiaux des matières premières, ont enregistré une très légère hausse de 0,2 pc en janvier 2010, la première depuis douze mois, explique la Banque.

Bank Al Maghrib a également revu à la baisse sa prévision centrale de l'inflation à 1,4 pc en moyenne sur l'horizon des six prochains trimestres, contre 1,9 pc dans le Rapport sur la politique monétaire de décembre 2009.

Au terme de cet horizon, soit au deuxième trimestre 2011, l'inflation se situerait autour de 2 pc, estime la même source, ajoutant que l'inflation sous-jacente devrait rester modérée ne dépassant pas 2 pc.



Les risques entourant les perspectives d'inflation sont légèrement orientés à la hausse au cours des prochains trimestres, en raison des incertitudes relatives aux perspectives d'évolution des cours mondiaux des matières premières et au rythme de progression de la demande intérieure.

Pour sa part, l'analyse des conditions monétaires laisse entrevoir une poursuite de la modération du rythme de création monétaire. La masse monétaire M3 s'est en effet accrue de 4,8 pc en février 2010, après 5 pc en janvier et 5,3 pc au 4-ème trimestre 2009. Quant à la demande de crédit bancaire, elle reste soutenue, avec une progression en glissement annuel de 11,6 pc en janvier et de 12 pc en février 2010.



+LE PIB DEVRAIT S'ETABLIR ENTRE 3 ET 4 PC EN 2010+.


Concernant la croissance économique en 2010, l'Institut d'émission estime qu'elle devrait progresser à un rythme inférieur à celui de 2009 pour s'établir entre 3 pc et 4 pc, sous l'effet principalement du recul des activités agricoles.

Bank Al Maghrib souligne que compte tenu d'une demande interne soutenue, le redressement des activités non agricoles devrait se poursuivre en 2010, ce qui se traduirait par une atténuation de l'output gap non agricole, un indicateur déterminant dans l'évaluation des pressions inflationnistes et qui affichait des valeurs négatives depuis plusieurs trimestres.

Elle note également la poursuite de l'amélioration graduelle de la conjoncture économique internationale, dont l'ampleur et le rythme au cours des prochains trimestres demeurent cependant entourés d'incertitudes, qui découlent principalement du niveau élevé du chômage, de l'atonie du crédit et des modalités de retrait des mesures de relance.

"Si la réduction progressive de l'output gap négatif des principaux partenaires (du Maroc) devait se confirmer, cela contribuerait au raffermissement graduel de la demande étrangère adressée à l'économie nationale", précise Bank Al Maghrib.

Lors de sa réunion trimestrielle, le conseil de Bank Al Maghrib a analysé et approuvé les comptes de la Banque et l'affectation du résultat au titre de l'exercice 2009. Il a également examiné et approuvé le programme d'audit interne pour l'année 2010.
MAPF



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