Agadir/déchets solides: La nouvelle décharge opérationnelle
Date 30-04-2010 01:19:59 | Sujet : Actualité Agadir et région
| · Le centre de stockage de Tamalst mis en service
· Réhabilitation de l’ancien centre d’enfouissement de Bikarane
Bonne nouvelle pour les habitants des quartiers Dakhla, Al Qods, Najah et Bouargane à Agadir. Ils n’auront plus à subir dorénavant les nuisances olfactives du site d’enfouissement des déchets de Bikarane. La Commune urbaine de la ville a procédé à sa fermeture. Mieux encore, la réhabilitation de l’ancienne décharge est bien avancée. Une partie étant déjà reboisée. Le site devant se transformer à terme en un espace vert. Pour ce faire, le dégazage du lieu est en cours.
Avec la fermeture de l’ancien site, c’est la nouvelle décharge qui est entrée en activité depuis peu. Le nouveau centre de stockage des déchets a été mis en effet en service depuis le 12 avril, l’aménagement du premier casier étant achevé. A terme, ce sont sept casiers qui seront mis en place. En attendant, un centre de tri au profit des récupérateurs a aussi été installé. Ces derniers ont bénéficié par ailleurs d’un accompagnement technique. Ainsi, outre l’aspect écologique, le chantier a aussi une dimension sociale.
Pour rappel, le projet de la nouvelle décharge a été lancé dans le cadre d’une convention intercommunale signée entre 8 communes, à savoir Agadir, Inezgane, Dcheira, Ait Melloul, Drarga, Tmssia, Laqliâa et Aourir. Sa gestion déléguée a été confiée, suite à un appel d’offre, au groupement Tecmed Maroc-Urbase qui devrait assurer l’exploitation de la nouvelle décharge jusqu’en 2017.
Ce site d’enfouissement, d’une superficie de 41 ha, situé dans la localité de Tamalst, à 4 km environ de l’ancienne décharge, accueillera un volume de plus de 200.000 tonnes de déchets par an. C’est en fait une population de près de 800.000 habitants qui est concernée par l’opération.
Pour la collecte des déchets de tout ce monde, les communes concernées ne comptent jusqu’à présent que sur leurs propres moyens matériels et humains. En effet, si la gestion de la nouvelle décharge a été déléguée, la collecte des déchets ménagers reste encore prise en charge par les collectivités locales en question.
La commune urbaine d’Agadir, pour sa part, s’appuie sur une équipe de plus de 438 employés dont près de 200 occasionnels. Sur le plan matériel, ce sont 45 engins dont 18 bennes tasseuses, qui sillonnent ce territoire en long et en large pour la collecte des ordures porte à porte et le vidage des bacs. Ces derniers sont au nombre de 1.473 d’une capacité de 660 litres chacun. C’est à 4 h 30 du matin chaque jour que commence la collecte des déchets ménagers, tout d’abord dans les bacs. Le porte à porte démarre un peu plus tard. Le tout est terminé à 15 heures. Hormis les jours de grève, le service est assuré, il faut le reconnaître, correctement. Le matériel reste toutefois à renforcer. L’an dernier, un budget de 8 millions de DH avait été arrêté pour l’acquisition d’engins de collecte et de bacs.
Diagnostic
La wilaya de Souss-Massa-Draâ veut se mettre au vert. La mise en service de la nouvelle décharge a coïncidé avec l’annonce des résultats d’une étude concernant les nuisances olfactives engendrées par les industries dans la ville d’Agadir et notamment dans la commune d’Anza. Un travail confié au cabinet Odotech France. La démarche réalisée en partenariat avec des industriels de la ville a permis d’identifier les contributeurs aux nuisances. Parmi eux, le port d’Agadir ainsi que des industries de la commune d’Anza qui ont un impact certain sur la zone touristique et le centre-ville. Aussi, il a été recommandé, entre autres, la mise en place d’un système de suivi en continu de la qualité de l’air dans la ville.
L'économiste
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