Musique en ligne: Universal fait sauter à son tour le système anticopie DRM

Date 14-08-2007 12:34:49 | Sujet : Technologie

La maison de disques Universal Music (groupe Vivendi) s'est lancée à son tour dans la musique en ligne libérée du système anticopie (dit DRM), annonçant proposer ce mois-ci une grande partie de son catalogue sans cette technologie destinée à lutter conte le piratage.

Universal, qui emboîte ainsi le pas à la major britannique EMI, va diffuser ces morceaux sur internet via des partenariats avec une dizaine de distributeurs, a-t-elle indiqué vendredi dans un communiqué, citant pour les plus gros Amazon.com, Wal-Mart, Rhapsody, Best Buy ou Google.
L’absence de DRM sur les morceaux de musique téléchargés chez un distributeur en ligne permet d'écouter le morceau sur n’importe quel support --ordinateur, baladeur numérique...--, tandis que le transfert d’un appareil à un autre est rendu possible.

Universal va tout d'abord lancer son projet pendant une période d'observation, à partir du 21 août jusqu'à janvier, proposant ses morceaux à 89 ou 99 cents l'unité.

Les artistes du catalogue concernés par cette initiative comptent notamment Amy Winehouse, 50 cents, Mika, Gwen Stefani, Stevie Wonder, Johnnie Cash, ou encore Sting.

La technologie DRM --Digital rights management-- s'est imposée dans l'industrie du cinéma et de la musique depuis la fin des années 90 pour protéger les droits des oeuvres numériques, alors que le piratage sur internet devenait un véritable phénomène de société au niveau mondial.

Accusée par les organisations de défense du consommateur de "Big brother" surveillant l'internaute, cette technologie est aussi jugée anticoncurrentielle par les acteurs minoritaires du secteur.

Dans ce contexte, et alors que les téléchargements pirates de musique en ligne restent courants, les acteurs de la musique en ligne ont tenté de nouvelles voies ces derniers mois: la major Warner propose des morceaux légaux et gratuits, car financés par la publicité en ligne, tandis qu'EMI, Universal et d'autres distributeurs proposent des morceaux toujours payants, mais sans DRM.

Universal s'est associé à des sites internet en vue des internautes friands de musique, a indiqué la major. "Il apparaît en effet que la majorité des morceaux téléchargés illégalement par les utilisateurs le sont via des sites trouvés par ces moteurs de recherche", fait valoir le groupe.

Cette collaboration tente de contourner Apple et son programme d’achat de musique en ligne iTunes Music Store qui, couplé à son baladeur iPod, détient environ 70% du marché de la musique numérique. iTunes vend actuellement 5 millions de titres par jour.

Le patron d'Apple, Steve Jobs, avait jeté un pavé dans la mare en début d'année, en se disant favorable à une suppression des DRM pour le bien du marché. Mais à ce jour, Apple a plutôt renvoyé la balle dans le camp des majors du disque, attendant des initiatives de ces dernières.

"Une augmentation de la concurrence sur ce marché serait souhaitable pour les labels", souligne Mike McGuire, vice président de Garnet, une société de services informatiques.

Selon Mark Mulligan, analyste de Jupiter Research, "ce mouvement entraînera les autres grandes compagnies du disque à se lancer également dans l’aventure des titres sans DRM". Selon lui, supprimer les DRM ne va pas directement propulser les ventes de musique en ligne, mais c’est crucial pour une viabilité à long terme.

AFP



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