L’autoroute Marrakech-Agadir opérationnelle

Date 27-06-2010 21:10:12 | Sujet : Actualité Agadir et région

· L’infrastructure ouverte hier à la circulation
· Elle a coûté 8 milliards de DH


AGADIR-MARRAKECH en deux heures, c’est désormais possible. Conformément au planning, les travaux de l’autoroute Marrakech-Agadir sont achevés. Le département de Karim Ghellab a relevé le pari de la mettre en service cet été. L’infrastructure a été inaugurée par SAR le Prince Moulay Rachid, hier, en grande pompe. Et désormais, elle est ouverte à la circulation et sera gratuite jusqu’au 21 juillet pour les 5.000 véhicules en moyenne (dont 40 % de poids lourds) qui vont l’emprunter quotidiennement.
C’est ainsi le dernier maillon de la liaison Nord-Sud définie par le schéma d’armature autoroutier national qui vient d’être achevée après un investissement de 8 milliards de DH. Avec l’ouverture de cette infrastructure, le linéaire autoroutier désormais en service est de 1.096 km. La nouvelle liaison Marrakech-Agadir compte quatre aires de service dont trois sont déjà en activité. La nouvelle autoroute va mettre Agadir à 7 heures de Tanger au lieu de 14 heures auparavant.

Pour rappel plusieurs entreprises ont été mises à contribution pour aménager cette infrastructure d’une longueur de 230,5 km. Dans le détail, précisons que c’est le groupement kowetien Burhan qui a aménagé la section reliant la route nationale 8 à Chichaoua à hauteur de 36%. La société Mak Yol a par la suite pris la relève et finalisé cette section. L’entreprise marocaine Houar et les sociétés Seprob et Snce, se sont chargées du tronçon Chichaoua-Immintanout. Sur le tracé de cette autoroute, c’est à partir d’Immintanout que les travaux ont été les plus difficiles à réaliser. A ce niveau, la voie traverse le Haut Atlas, une zone très montagneuse, on s’en doute. Aussi plusieurs entreprises ont été mises à contribution pour surmonter cette difficulté géographique. La société portugaise Technovia, pour sa part, a réalisé 13 km à partir d’Immintanout. Le tronçon de 46 km jusqu’à Argana, est l’œuvre de l’entreprise chinoise Covec. Quant à la bretelle reliant Argana à Ameskroud (46 km), c’est l’entreprise turque Dogus qui en a assuré l’aménagement. La section reliant Ameskroud à Agadir, a été pour sa part réalisée par l’entreprise Hajji. Pour rappel également, 13 viaducs ont été aménagés sur cette infrastructure. Par ailleurs un tunnel d’une longueur de 500 mètres, au niveau de Zaouiat Aït Mellal sur la section Imintanout-Argana, a été creusé et aménagé. C’est ainsi le premier ouvrage du genre à être réalisé sur une autoroute au Maroc. Cette variante s’est imposée pour éviter un grand déblai dans cette zone mais elle a permis également une amélioration du tracé de l’autoroute, sans compter qu’elle est moins coûteuse et respectueuse de l’environnement.

Dans son programme de réalisation, l’infrastructure a connu quelques péripéties. Il y a eu tout d’abord la défaillance du groupement Planium-Mostagradnja -une société serbe- qui en raison de problèmes financiers n’a pas rempli ses engagements qui consistaient à réaliser entièrement le tronçon reliant Ameskroud à Agadir. En 2007, les travaux ont été suspendus alors qu’ils étaient réalisés à 20%. L’entreprise Hajji a, par la suite, pris la relève sur cette section. Récemment, suite à d’importantes précipitations, c’est un glissement de terrain au niveau de «foum Jrana» qui a causé des soucis au maître d’ouvrage et aux entreprises en charge du projet. Sur cette section, la stabilisation du terrain a été entreprise et aujourd’hui il n’y a plus rien à craindre, assure les représentants de la direction régionale de l’Equipement Souss-Massa-Draâ.

Tout est bien qui finit bien donc. Et aujourd’hui, c’est un chantier d’envergure qui vient d’être terminé. Sans l’impulsion Royale, il n’aurait jamais été lancé en 2006. Tout le monde se souvient combien les élus et opérateurs d’Agadir l’avaient même, on peut le dire, rêvé. C’est aujourd’hui une réalité qui a la particularité d’avoir été en grande partie réalisée par des entreprises marocaines. De fait, sur le projet, une entreprise sur deux est marocaine. Par ailleurs, le chantier a généré 85.000 emplois. Plus de 90% de la main-d’œuvre qui a travaillé à son aménagement est marocaine. A noter également que 4 millions de journées de travail ont été créées à terme par le chantier.

Aujourd’hui, ce sont d’autres retombées qui sont attendues. Les usagers de la route reliant Marrakech à Agadir sont impatients de l’emprunter mais aussi de palper les retombées sur l’activité économique. Les gadiris comptent, notamment avec cette autoroute, drainer de nouveau flux de visiteurs mais aussi d’investisseurs. Désenclavée désormais par rapport au Nord, la région du Souss est en effet plus attractive car plus proche. Il ne este plus qu’à travailler encore plus la zone pour que ceux qui viennent en visite reviennent et pourquoi pas y investissent même. Tous les ingrédients sont aujourd’hui réunis.

L'économiste



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