Internet: les deux tiers des utilisateurs victimes de la fraude

Date 08-09-2010 22:03:56 | Sujet : Technologie

Environ les deux tiers des utilisateurs d'internet dans le monde ont déjà été victimes de la cybercriminalité, et peu d'entre eux pensent que les escrocs peuvent être retrouvés et punis, selon une étude publiée mercredi par la société de sécurité informatique Symantec

Parmi les personnes interrogées pour les besoins de cette étude, baptisée "Norton Cybercrime report: the human impact", 65% ont dit avoir été victimes de la criminalité sur internet. La Chine se place au premier rang: 83% des internautes interrogés ont dit avoir déjà été la cible de virus internet, de vol d'identité, de fraude à la carte de crédit ou autre, selon cette étude.
Le Brésil et l'Inde suivaient ex-aequo avec 76%, devant les Etats-Unis (73%). Viennent ensuite la Nouvelle Zélande (70%), l'Italie et l'Australie (69%), le Canada (64%), l'Allemagne et l'Espagne (62%), la Grande-Bretagne (59%), la France (57%), la Suède (56%) et le Japon (36%). Symantec, qui a présenté cette étude à l'occasion de la sortie d'une actualisation de son système de sécurisation Norton, explique que les victimes, souvent en colère, n'en sont pas moins résignées et ont tendance à ne pas porter plainte car elles pensent qu'il y a peu de chances que leur démarche aboutisse. Pourtant, rappelle Symantec, il est crucial de signaler qu'on a été victime de criminalité informatique, car la police peut faire des recoupements et arriver à des conclusions en établissant des analogies à partir de plusieurs cas similaires qui, pris isolément, semblent anodins. "Les cybercriminels font exprès de voler des petites sommes pour ne pas se faire détecter, mais tout s'additionne", remarque dans les commentaires de l'étude Adam Palmer, un responsable des produits Norton. En ne signalant pas un vol "on peut aider les criminels à rester indétectables", souligne-t-il. Pour Joseph LaBrie, professeur associé de psychologie à l'université Loyola Marymount de Los Angeles cité dans la présentation de l'étude, le fait que les victimes renoncent à se battre ressemble à la situation où "l'on se fait avoir par un garagiste: si vous ne vous y connaissez pas en voitures, vous n'argumentez pas avec le mécanicien". Cette étude révèle aussi un flou dans la perception de ce qui est légal ou illégal sur internet: près de la moitié des personnes interrogées pensent qu'il est permis de télécharger juste un film sans payer, et 24% pensent qu'il n'y a rien de répréhensible à lire les courriels de quelqu'un autre en secret ou à regarder l'historique de ses consultations sur internet. "Les gens sont réticents à se protéger ou à sécuriser leur ordinateur parce qu'ils pensent que c'est trop compliqué", a relevé Anne Collier, une responsable de l'organisation à but non lucratif ConnectSafely.org, qui a participé à l'étude de Norton. "Mais tout le monde peut prendre des mesures simples, comme avoir un logiciel de sécurité à jour. Pour ce qui est de la criminalité en ligne, quelques grammes de prévention valent des tonnes de remède", a-t-elle ajouté. L'étude a été réalisée en février 2010 par la société StrategyOne auprès de 7.066 adultes dans 14 pays.
afp.com



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