Agadir : Une charte architecturale pour bientôt
Date 07-10-2010 01:57:17 | Sujet : Société
| · Une étude va être lancée
· Ouverture des plis hier, mardi, pour la sélection du cabinet d’architecture
Comment sauver l’espace urbain à Agadir? La solution est probablement, en grande partie, dans l’élaboration d’une charte architecturale. Pour l’heure, une étude est sur le point d’être lancée. C’est ce qui a été annoncé, lundi dernier, lors d’une journée de réflexion sur la promotion de la qualité architecturale d’Agadir à l’occasion de la Journée mondiale de l’Habitat.
Selon un responsable du dossier, le coût de l’opération est estimé à 800.000 DH. Une opération pilotée par l’Agence urbaine qui bénéficie de la contribution de la société Al Omrane Agadir. Pour la sélection du cabinet prestataire, l’ouverture des plis de l’appel d’offres était prévue mardi 5 octobre. La veille, institutionnels, élus et professionnels du bâtiment se sont réunis pour faire l’état des lieux mais aussi dégager quelques pistes pour l’amélioration du cadre bâti à Agadir. De l’avis de Mohamed Boussaïd, wali du Souss-Massa-Draâ «l’auto-construction, la laideur architecturale, la juxtaposition de lotissements, d’espace public délaissé sont les principaux traits saillants marquants les extensions urbaines auxquelles il devient aujourd’hui urgent de remédier par une action de mise en cohérence et d’harmonisation’’. Conçue sous l’influence du mouvement architectural moderniste tout juste après le séisme de 1960, Agadir a été pendant longtemps caractérisée par l’unicité du décor à travers une architecture qui se distingue par la pureté et la simplicité de ses formes. Cependant, après avoir connu un bon départ, l’aménagement d’Agadir a été marqué par de nombreux dérapages. Résultat, la ville s’est développée dans tous les sens ces vingt dernières années, sans vision globale. Les plans d’aménagement ont été bafoués et parfois même laissés dans les tiroirs. La raison: l’insuffisance des investissements dans les infrastructures collectives (santé, éducation…). Parmi les dérapages urbanistiques, les observateurs relèvent également le phénomène de la spéculation foncière. Malgré cette situation, la cité reste un modèle architectural à part entière dans le Royaume et même dans le continent africain. La mise à niveau urbaine opérée ces toutes dernières années a eu un effet très positif sur l’image de la station balnéaire. Le maire Tariq Kabbage a même l’ambition d’en faire une ville du savoir. Le démarrage dans quelques mois des travaux d’élaboration du SDAU sera sûrement un autre élément structurant pour la ville.
Alsa revoit à la baisse ses tarifs
La compagnie espagnole, délégataire du transport par autobus à Agadir depuis début septembre, a décidé de revoir à la baisse ses tarifs sur certaines lignes en zone périurbaine.
Les «ajustements» tarifaires, en vigueur depuis début octobre courant, interviennent «après une étude technique et économique approfondie» pour tenir compte des «demandes des usagers concernés». Le tarif de 9 DH appliqué au départ sur les lignes desservant des communes rurales d’Ida Outanane avait, en effet, suscité le mécontentement de plusieurs usagers. Aussi, de nombreuses réunions ont été tenues à l’initiative des autorités locales pour aboutir à une nouvelle grille avec des réductions sur les tarifs tickets et prépayés. Pour le trajet entre Tamri et Imiouadar (ou Imimki et Agadir) et Taghazout et Agadir, le tarif est passé, respectivement, de 9 DH à 5 DH et de 9 à 7 DH. La compagnie espagnole, déjà opérationnelle à Marrakech depuis 1999, a démarré son activité le 1er septembre à Agadir avec 46 véhicules neufs. Le réseau initial couvre 15 lignes et devait être étendu par la mise en service de 80 bus dès ce début octobre. Le parc d’autobus sera renforcé avec 76 véhicules supplémentaires pour atteindre les 156 bus prévus dans le contrat de gestion déléguée qui s’étend jusqu’à 2025. La société prévoit de transporter 48 millions de passagers à partir de 2012.
L'économiste
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