Une envoutante recette musicale à base de Jazz arabo-andalou en ouverture du 7-ème festival de Fès "Jazz in Riads"

Date 09-10-2010 17:12:52 | Sujet : Culture & Divertissement

Une envoutante recette musicale à base de Jazz arabo-andalou pimentée de flamenco et de Gnaouas a été présentée, vendredi soir sous le chêne pluri-centenaire du somptueux Musée Batha, en ouverture du 7-ème festival de Fès "Jazz in Riads".

Véritable chef-d'Âœuvre du groupe Louis Winsberg Septet, le concert de la soirée, intitulé "Marseille-Marseille", est une sublime représentation d'un projet musical crée en 2008 autour de la ville natale de Louis Winsberg, pour assouvir son irrésistible envie d'y " chercher des sons, des rythmes et des voix toujours plus au sud". Le résultat de ce projet sera un album haut en styles et en couleurs, qui devra être fin prêt en mars prochain.
Présentée avec beaucoup de sensualité et délicatesse, le concert s'inspire du métissage urbain de Marseille, ville où le jazz côtoie, avec un réel épanouissement, les musiques maghrébines, le flamenco et le slam. Un assortiment portant le cachet de la ville, fait essentiellement de bitume, de rocher, d'ombre et de soleil.

C'est, en fait, un jazz assez différent du style afro-américain mondialement connu, mais qui a tous les ingrédients pour s'imposer en genre à part entière.

Avec Louis Winsberg à la guitare, Miguel Sanchez (Percussions), Antonio Abardonado (guitara flamenca), Lilian Bencini (Contrebasse), Jean-Luc Di Fraya (Batterie), Mona (Chant et Oud) et Manuel Gutierrez (Danse), le groupe a convié le public à un voyage artistique en Mare nostrum, où les cultures des peuples méditerranéens se partagent le plaisir d'une musique raffinée et originale. Un raffinement qui s'apparente tantôt aux sonorités arabes tantôt aux musicalités plus excentriques de France, d'Italie ou d'Espagne.

Mais le coup de cÂœur du concert était une fusion, on ne peut plus sublime, entre jazz, Flamenco et Gnawas. Un mariage réussi qui a crée un rapprochement inouï entre formes musicales diverses, certes, mais aux racines communes.

Récompensé par le "Django d'Or" en 2008, catégorie musicien confirmé, Louis Winsberg a démontré encore une fois, ce soir, qui a le secret de la conjugaison de genres et influences tournées davantage vers l'Afrique et l'Orient, mais sans pour autant perdre de vue le caractère unique de sa musique.

La fête du jazz continue ce weekend, dans l'esplanade du musée Batha, avec des concerts des groupes Monica Passos Quintet, The Golden Gate Quartet et Hadouk Trio. Le concert de clôture sera l'Âœuvre du Keltic Tales Quintet.

Placée cette année sous le thème "2010 : Millésime multiethnique ! ", cette édition, qui bénéficie encore une fois du label "Djangod'Or, trophées internationaux du Jazz", apporte à la programmation une dose supplémentaire de diversité et d'ouverture musicale pour soutenir le rayonnement international du festival.

Alors que les précédentes éditions du "Jazz in Riads" lui ont permis d'acquérir ses lettres de noblesse, la fondation Esprit de Fès, sa principale initiatrice, envisage cette année de positionner durablement ce festival sur la scène mondiale en donnant d'avantage de place au jazz.

Une triple programmation comprenant des conférences et projections, le matin, un festival "in" et un festival "off", l'après-midi et le soir, attend le public, trois jours durant.

MAPF



Cet article provient de AgadirInou.Com - Le Portail de la ville d'Agadir et de ses Régions
http://www.agadirinou.com

L'adresse de cet article est :
http://www.agadirinou.com/modules/news/article.php?storyid=6284