Agadir : Le plan de développement communal adopté
Date 29-10-2010 00:37:55 | Sujet : Actualité Agadir et région
| · Multiples actions pour une ville durable, attractive et émergente, dotée d’une bonne gouvernance
· Un investissement de plus de 2,74 milliards de DH
Nouvelle corniche, aménagement d’espaces verts, équipements urbains… La ville d’Agadir a véritablement changé ces dernières années. Et cela devrait continuer si l’on en juge par le plan de développement communal présenté lundi dernier lors de la session ordinaire du chef-lieu du Souss. La feuille de route a été adoptée par les élus quasiment à l’unanimité ( 29 voix pour, cinq abstentions et zéro opposant).
«Une ville durable, une cité attractive, émergente et dotée d’une bonne gouvernance», telles sont les grands axes de ce programme d’envergure conçu en concertation avec les citoyens de la commune pour définir les actions à entreprendre durant les six prochaines années 2011-2016. Le souci de cohésion sociale est indéniablement celui qui ressort de ce plan. Aussi la commune envisage de poursuivre le programme de mise à niveau de la cité entamé en 2006 pour l’amélioration des tissus urbains. L’accent sera mis notamment sur le renforcement des voies à travers l’ensemble de la commune urbaine qui devrait à l’horizon 2016 être dotée de 100 km de voiries nouvelles. Selon les élus, ce chantier nécessitera quelque 160 millions de DH. Il s’agit notamment d’améliorer la circulation par la mise en place de nouveaux axes vers les communes périphériques mais aussi à travers les grandes artères de la station balnéaire. Entre autres, ce sont 60 nouveaux ronds-points giratoires qui sont au programme. Pour faciliter la circulation, des couloirs de bus sont prévus. Dans ce contexte, il s’agit de mettre en place un site propre entre Tikiouine et le port d’Agadir via la commune de Dcheira. Outre le réaménagement et renforcement des voies, de nouveaux parkings sont planifiés. Tariq Kabbage, maire de la ville, souligne qu’un partenariat avec la CDG permettra la réalisation d’un parking de 400 places au niveau de la place Bijaouane. Place où un théâtre de plein air est également au programme.
Pour le quartier Talborjt des projets sont aussi dans le pipe. Pour rappel une étude de réaménagement de la zone et notamment de ses principales artères est en cours de réalisation par des concepteurs urbanistes avec le soutien des îles Canaries en vue de redynamiser cette zone. Outre une ville structurée et animée, les élus ont pour ambition de faire de la ville d’Agadir une ville de la Connaissance avec la mise en place d’un technopôle à la périphérie de la ville tout comme ils programment l’implantation d’un centre hospitalier universitaire. Outre l’équipement en infrastructures notamment de proximité, la commune investira aussi dans la réfection des réseaux d’éclairage. Juste pour ce volet, plus de 276 millions de DH seront alloués. Agadir se veut aussi ville verte et fleurie. Ainsi, des ceintures vertes sont au programme via la plantation d’arganiers dans plusieurs sites. «Il s’agit de faire de la cité la capitale de l’arganier», lance Kabbage. L’élu annonce aussi l’aménagement d’un jardin botanique sur les sites de l’ancienne ville détruite en 1960. Il met également l’accent sur l’importance de protéger la ville des inondations et l’érosion du sable sur le front de mer.
Les chantiers à entreprendre sont donc très nombreux. Selon les estimations des élus, les projets envisagés nécessiteront un investissement de 2,74 milliards de DH. L’apport de la commune devrait atteindre 1,10 milliard de DH environ. Les partenaires extérieurs devraient offrir le reste. Selon un élu, les investissements envisagés sont tout à fait dans les cordes de la commune en prenant en compte que la collectivité locale réalise un excédent annuel de 80 millions de DH. Il ne reste plus qu’à se mettre donc au travail.
Préservation
Entièrement reconstruite après le tremblement de terre, la ville n’en dispose pas moins d’un patrimoine urbain qu’il est indispensable de préserver. Dans ce contexte, il est envisagé de faire de l’ancienne banque Al Maghrib, un musée. La structuration des douars des piémonts s’avère, aussi, indispensable pour une meilleure cohésion sociale. En matière urbaine, les élus ont mis également au programme de nouveaux abattoirs et une gare routière.
L'économiste
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