Skhirate: premier sommet africain de l'enseignement axé sur l'infrastructure et les technologies

Date 13-07-2011 01:24:56 | Sujet : Technologie

- Les travaux du 1er sommet africain de l'éducation se sont ouverts mardi à Skhirate, autour du thème "l'agenda pour l'investissement dans l'infrastructure et les technologies".

Ce forum vise à instaurer un nouveau type de liens entre les ministres africains de tutelle, les agences internationales, les fondations, les investisseurs et le secteur privé, dans l'objectif d'améliorer la qualité de l'éducations à travers l'investissement dans la technologie, le bâtiment, les infrastructures et les capacités.
S'exprimant à l'ouverture de cette rencontre de deux jours, le ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, Ahmed Akhchichine, a indiqué que le Maroc, conscient de l'enjeu que représente le secteur des technologies de l'information pour son avenir, s'est engagé à généraliser l'usage des TIC dans la société à travers des programmes structurants, dont le plus abouti est le programme "Maroc numeric".

M. Akhchichine a affirmé que l'école et l'université constituent le fer de lance pour le développement de ce programme à travers des projets visant à assurer l'équipement de l'ensemble des établissements scolaires et universitaires et à encourager la production de ressources pédagogiques numériques, soulignant que son ministère dispose d'une feuille de route qui prévoit la promotion et la mise en Œuvre d'une culture pédagogique favorisant l'intégration des TIC dans l'enseignement et l'apprentissage.

Le ministre a également révélé que le programme a permis l'équipement de 3.000 établissements en salles multimédia et en connexion, ainsi que la formations de plus de 150.000 enseignants et encadrants.

Il a, par ailleurs, rappelé l'engagement du Royaume à placer le développement de la coopération Sud-Sud parmi les priorités de sa politique étrangère, notant que l'enseignement supérieure constitue la domaine où cette coopération est la plus développée, notamment autour de la formation des cadres, le jumelage inter-universitaire et l'élaboration de partenariat d'échange et d'expertise dans différents domaines de la recherche scientifique.

Pour sa part, la directrice régionale de l'UNESCO en Afrique, Mme Ann Therese Ndong-Jatta, a noté que malgré les investissements lourds dans l'éducation en Afrique, plus de 38 pc des adultes sont toujours analphabètes, exhortant les pays africains à investir dans l'éducation préscolaire pour assurer des meilleurs résultats.

La responsable onusienne a souligné que l'utilisation des TIC dans l'éducation demeure la meilleure solution pour faire face à l'analphabétisme, appelant à une utilisation effective et stratégiques de ces technologies, à travers des politiques nationales régissant l'intégration pédagogique des TIC, des plans incitateurs visant à encourager les enseignants et les élèves à utiliser les TIC et le partenariat entre le secteur public et le secteur privé.

De son côté, la présidente de l'ONG "Global Education Morocco", Mme Deborah McArthur, a salué l'expérience marocaine en matière de lutte contre l'analphabétisme chez les filles, dont le taux de scolarisation a atteint 95 pc actuellement, contre 43 pc il y a dix ans.

Le premier sommet africain de l'enseignement est organisé par l'ONG internationale "African Brains", sous l'égide du ministère de l'Education nationale.

Dans une déclaration à la presse, le directeur général d'African Brains, John Glassey, a souligné que ce sommet a pour finalité d'aider les gouvernements africains à répondre aux besoins de leurs peuples en matière d'éducation, à la lumière de l'insuffisance des ressources allouées à l'amélioration de l'éducation dans le continent.

Le Maroc a été choisi pour abriter cette rencontre à la faveur de son expérience dans le secteur de l'éducation, notamment son plan d'urgence doté d'une importante enveloppe budgétaire.

Plusieurs sessions ministérielles programmées dans le cadre de cette rencontre sont dédiées à l'examen des expériences des pays africains en matière de l'investissement dans l'éducation et les TIC et à présenter les opportunités offertes par ce domaine.

Le 1er sommet africain de l'éducation connaît la participation du Botswana, de l'Egypte, de l'Ethiopie, de la Gambie, du Ghana, du Kenya, de l'Afrique du Sud, du Sénégal, du Zimbabwe et de la Zambie, ainsi que des représentants de nombreux organismes internationaux, tels que l'UNESCO, la JICA, l'USAID et l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique.

MAPF



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