TAROUDANT : DES ZI POUR VALORISER LES OPPORTUNITÉS MINIÈRES
Date 24-02-2012 21:44:39 | Sujet : Actualité Agadir et région
| L’ABSENCE DE STRUCTURES DE TRAITEMENT, UN GROS FREIN
LE TOURISME VERT, L’AUTRE FILON
Comment valoriser les opportunités minières dans la province de Taroudant? Un thème que la Chambre du commerce, de l’industrie et des services d’Agadir (Ccisa) vient de traiter en profondeur lors de la 4e session ordinaire de son AGO au titre de l’année 2011. L’industrie minière est un secteur économiquement porteur dans la zone. De fait, celle-ci recèle la plus grande concentration de métaux précieux au niveau de la région tant par sa quantité que par sa diversité géologique.
Le nombre de titres miniers en vigueur sur le territoire de la province de Taroudant est de 406 dont 348 permis de recherches et 58 permis d’exploitation ventilés entre l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), le groupe Managem, les sociétés minières et les particuliers, ce qui représente 28% du patrimoine minier de la région Souss-Massa-Draâ. Toutefois, ces opportunités et richesses restent soumises à des obstacles dont notamment la non-valorisation du métal extrait en l’absence de structures de traitement.
L’infrastructure de base reste pauvre et aurait besoin d’importants investissements pour une meilleure exploitation des mines d’or, de cuivre, d’argent, de zinc… dont regorge la région. L’objectif des professionnels est d’organiser le secteur en mettant en place une stratégie minière nationale qui inclut les représentants de toutes les filières. Les recommandations portent sur la nécessité d’améliorer les lois régissant le domaine minier; de mettre en place des structures pour le traitement et la commercialisation des métaux extraits localement. Les procédures administratives doivent aussi être simplifiées pour les PME qui ont de même besoin d’être assurées et subventionnées. Afin d’attirer les investisseurs, trois zones industrielles sont prévues à Ouled Teima, Taroudant et Aït Iâzza. Par ailleurs, le deuxième axe abordé lors de cette quatrième session ordinaire de la Ccisa est celui du tourisme rural et vert dans la province de Taroudant. Celle-ci est connue pour son positionnement avantageux entre trois pôles touristiques nationaux, à savoir Agadir, Ouarzazate et Marrakech. Les opportunités touristiques de ce territoire se traduisent aussi par des monuments historiques de valeur dont les remparts classés et l’ancienne médina de Taroudant. Il faut aussi citer les mosquées, les riads, les kasbahs… et les greniers collectifs qui sont près d’une centaine.
L’artisanat ancestral, les produits du terroir biologiques et le climat favorable sont parmi les autres atouts qui distinguent la province. Cependant, le domaine touristique peine à percer en raison du manque de commercialisation de la destination Taroudant. Il y a aussi une faiblesse au niveau des infrastructures touristiques classées et pratiquement pas d’espaces d’accueil pour les investissements touristiques. Les sites naturels et les greniers ont d’un autre côté besoin d’une réhabilitation urgente. C’est ce qui ressort de l’étude stratégique sur le tourisme rural et vert à Taroudant, Vision 2020, telle que présentée lors de la réunion. Les recommandations des élus ont insisté sur l’urgence de la création d’une délégation de tourisme dans la ville, sur l’importance de la mise en avant du produit historique et écologique de la région pour mieux attirer les touristes. Il s’agit aussi de séduire les investisseurs touristiques et d’assurer une formation adéquate en éco-tourisme aux jeunes de la région.
Activité minière
Le territoire de la province de Taroudant recèle un nombre important de gisements de cuivre dont plusieurs ont fait l’objet de travaux miniers par le Bureau de recherches et de participations minières (BRPM) dans les régions d’Igherm et de Taliouine. On signale aussi les gisements de barytine dans les régions de Talekajount, de Taliouine et de Tizi n‘Test. Un nombre considérable de gîtes miniers d’importance économique variable sont inventoriés dans le territoire de la province et concernent le cuivre, le plomb, le zinc, le manganèse, le fer, l’uranium, l’argent, l’or et le molybdène. Dans le cadre de la recherche des métaux précieux par le BRPM dans la province de Taroudant, des gîtes d’or et d’argent font l’objet de travaux de recherche dans les régions d’Igherm et d’Askaoun.
L´Economiste
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