Rachid Nini retrouve sa liberté
Date 29-04-2012 14:07:25 | Sujet : Actualité Maroc
| L’ancien directeur de publication d’Al Massae, Rachid Nini, a été libéré ce matin à l’aube après avoir passé une année de détention au pénitencier d’Okacha à Casablanca.
Supposé retrouvé sa liberté à la première heure du matin, selon l’horaire administratif, les supporters de Nini et les activistes ont commencé à affluer dès 7h :00 du matin devant les portes de la dite prison pour l’accueillir. Chose qui n’était pas possible car il semble que le célèbre journaliste fut libéré bien avant depuis une porte secondaire du centre de détention pour éviter que sa libération ne soit fêtée devant les portes d’Okacha.
A croire un communiqué de le Commission nationale de soutien de Rachid Nini, les responsables du centre de détention où il a passé sa peine l’ont réveillé à 3h :00 du matin pour le libérer vers 3h :30. Un acte qui vise, selon ladite Commission, à priver Nini du soutien de ses supporters et à éviter que sa libération ne soit fêtée devant les portes de la prison.
Toutefois, les responsables de la Commission ont décidé de se rendre vers 11h :00 du matin à Ben Slimane, où réside Nini pour lui apporter leur soutien, indique le communiqué.
Un convoi de voitures privées s’est d’ores et déjà organisé pour se rendre à la demeure familiale de Rachid Nini à Ben Slimane où la libération du journaliste sera fêtée au milieu de sa famille, de ses amis et de toutes les personnes qui l’ont soutenu.
A rappeler que Rachid Nini avait été reconnu coupable d’avoir jeté du discrédit sur une décision de justice, tenté d’influencé la justice et évoqué des faits incriminés non avérés. Pour cela, il avait été condamné à purger une année de détention au pénitencier d’Okacha à Casablanca. Une condamnation largement condamnée car considérée par beaucoup comme une atteinte à la liberté d’expression.
Nini qui pourrait débuter une nouvelle expérience journalistique en créant une nouvelle publication, « Al Fajr », selon certaines informations, fut nommé candidat au Prix espagnol José Couso de la Liberté de la Presse, un prix sans dotation économique reconnaissant le travail des professionnels et des entités engagées dans la voie de la liberté de l’information. Le prix a été attribué jusqu’à présent à Ali Lmrabet (2005), Le monde Diplomatique (2006), John Lee Anderson (2007), José Vidal-Beneyto (2008), Rosa Maria Calaf (2009), Daniel Anido et Rodolfo Irago (2010), l’organisation Wikileaks (2011) et au Conseil d’informations de TVE (2012).
Houria Ben Moussa
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