AGADIR/RESPONSABILITÉ SOCIALE : FAIBLE INTÉRÊT DE LA PART DES PME

Date 11-05-2012 00:20:46 | Sujet : Actualité Agadir et région

SEULEMENT DEUX ENTREPRISES LABELLISÉES CGEM
UNE DIZAINE EN COURS DE CERTIFICATION


Le groupe d’enseignement supérieur Universiapolis à Agadir poursuit ses efforts de promotion de la responsabilité sociale (RSE). Une mission qui a tout son intérêt pour les entreprises du Souss, qui ne sont pas particulièrement «friandes» d’une telle démarche. Le choix du thème, pour ce second colloque international n’est pas fortuit. La question qui évoque la démarche par laquelle les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec les parties prenantes ne fait pas l’unanimité dans la région.
Dans la filière agroalimentaire, elle se traduit par de nombreuses mesures mises en œuvre par le management des industries. Les unités les plus avancées en la matière sont celles qui ont une vocation exportatrice. Ces entreprises en raison des exigences de leurs partenaires étrangers ont adopté des démarches qualité et la responsabilité sociale de l’entreprise en est un volet incontournable. Au-delà de répondre aux conditions des clients et des processus des démarches qualité, les entrepreneurs ont compris que l’élément humain est un facteur clé de la réussite des entreprises. Il faut toutefois souligner qu’en matière de RSE, si certaines unités sont très en avance, la démarche en est encore aux balbutiements dans la région, bien loin des standards internationaux. Pour l’heure, seulement deux entreprises de la région sont labellisées CGEM pour la RSE. Il s’agit de Pack Souss et du groupe CMCP. Toutefois, une dizaine d’autres sont actuellement en cours de labellisation. Au niveau des PME l’intérêt est encore faible. Dans un environnement économique où l’informel est encore très important sans compter que dans certaines structures le minimum social requis n’est pas assuré, on ne peut pas dire que la RSE soit une préoccupation. Certes aujourd’hui, dans ce contexte mondialisé il y a un réveil et une volonté de s’aligner sur les concurrents étrangers. Mais il ne s’agit pas de donner l’illusion d’une bonne gouvernance à coup d’actions caritatives ponctuelles.

Aujourd’hui le degré de responsabilité sociale de l’entreprise se mesure à travers des audits sociaux réalisés par des cabinets internationaux. Avant d’en arriver là, pour inscrire l’ensemble des acteurs économiques dans la tendance, il est nécessaire de multiplier les actions de sensibilisation et de formation sur le thème. C’est dans ce sens que l’Université Ibn Zohr a mis en place trois licences ainsi qu’un master en développement social au niveau de la faculté des Sciences économiques, de l’ENCG et de la faculté des Lettres. A Universiapolis cet engagement pour la RSE se traduit par plusieurs actions. Ainsi la RSE est enseignée au niveau d’un master à l’Isiam, un des établissements de l’université internationale en collaboration avec la chaire RSE de l’université du Québec à Montréal.

Recherche
Universiapolis a aussi mis en place une unité de recherche sur les énergies renouvelables en collaboration avec le Centre de recherche public Henri Tudor (Luxembourg). Une unité de recherche en valorisation des produits de terroir en collaboration avec le CNRS Lyon a également été constituée. A noter que les étudiants de 3ème année sont appelés à réaliser un projet RSE au bénéfice d’une population défavorisée pour pouvoir valider leur diplôme.

L´Economiste



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